Paris, ville ouverte à l’innovation
La capitale française a de nombreux atouts pour s’affirmer sur la scène internationale
Laissez tomber la Silicon Valley, c’est à Paris que ça se passe. La capitale française a mis la main sur le futur au mois de juin et ne compte pas l’abandonner de sitôt. Futur en Seine au début du mois a ouvert le bal avec trois jours tournés vers le monde de demain ; VivaTechnology, le mini CES à la française, lui a emboîté le pas jeudi, lançant une édition de très gros calibre (6 000 start-up, 60 000 visiteurs et 1500 investisseurs en trois jours); la Station F de Xavier Niel, le plus gros incubateur du monde, devrait ouvrir ses portes cet été. Qui dit mieux?
Des start-up à la chaîne
« En parallèle à Londres et Berlin qui étaient pendant très longtemps devant, Paris reprend le lead », assure Julie Ranty, codirectrice de VivaTech. De plus en plus d’investisseurs s’intéressent aux start-up françaises, des levées de fonds assez exceptionnelles ont eu lieu au cours des douze derniers mois. Paris a l’avantage de concentrer beaucoup d’actifs. Mais encore faut-il accéder aux grands marchés. « C’est là le défi. Contrairement aux Etats-Unis, la France reste un petit marché par rapport à une logique globale », note Sylvain Bureau, professeur associé et directeur de la chaire entrepreneuriat d’ESCP-EY. A San Francisco, on parle de la France pour 42, l’école d’informatique gratuite lancée par Xavier Niel, ou pour l’Holberton School of Software Engineering, fondée par deux Français dans la ville californienne. « On est vu comme un moteur de nouvelles idées, mais personne n’attend de Paris d’inventer le futur », tempère Pierre Letoublon, directeur de Parisoma, le plus ancien espace de coworking de San Francisco. Un écosystème de qualité, oui, mais « The Place to Be » pour le futur, on n’y est pas encore. Mais on y croit.