Les purificateurs changent d’air
Avec la pollution, il devient nécessaire de renouveler l’atmosphère de la maison
Lorsque la chaleur monte, le niveau de pollution grimpe. Les grandes villes y sont particulièrement sensibles, comme à Paris, où les indicateurs d’Airparif sont au rouge cette semaine. Pour se prémunir contre les particules de combustion des moteurs à essence ou diesel qui participent au phénomène, mais aussi de la pollution à l’ozone engendrée par les fortes chaleurs, une solution est d’utiliser un purificateur d’air. Deux types d’appareils existent. Il y a d’une part les purificateurs avec système de filtration. L’air est aspiré par une machine qui, grâce à différents filtres, va capturer – et si possible détruire – particules, pollens, odeurs, gaz volatiles mais aussi ces fameux COV (les composés organiques volatils dont le plus connu est le formaldéhyde). On retrouve ces derniers dans les colles de parquet, les produits vernis, les produits d’entretien. Rowenta, qui dispose de deux purificateurs d’air en catalogue (déclinés en modèles Bedroom et XL et vendus 269€ et 369€) revendique ainsi 99,95 % de la pollution ambiante filtrée. C’est le même taux qu’annonce Dyson avec son Pure Hot+Cool, un appareil trois-en-un qui chauffe en hiver, ventile en été et purifie l’air lorsque désiré. Une application permet même de le déclencher à distance (599 €). Quelques acteurs se partagent aujourd’hui le marché des purificateurs d’air domestiques, comme Rowenta, Dyson, De’Longhi, Teqoya, e.ziclean ou Philips. Le prix de vente de leurs appareils oscille entre 250 et 600 € environ. « Le marché français des purificateurs d’air reste intime par rapport à ce que l’on peut trouver en Asie où pratiquement tous les foyers possèdent une machine de ce type », indique Emilie Péché Christin, chef de produit traitement de l’air du groupe SEB. Selon l’institut GfK, les ventes auraient néanmoins bondi de 65,8 % en volume entre janvier et septembre 2016. Sinon, il y a les ionisateurs. Ces appareils, comme le TIP9 (428€) sont notamment ceux développés par Teqoya, qui les fabrique en France. « Sans ventilateur et sans filtre, ils ajoutent un électron à l’oxygène de l’air, décrypte Pierre Guitton, président de Teqoya. Cet électron va être attiré par les particules et les charger électriquement. Elles seront ensuite attirées vers le sol et les surfaces qui les environnent. » Un ménage régulier permettra de les évacuer. Quel type de purificateur préférer ? Les modèles filtrants sont un peu plus bruyants et nécessitent un entretien, voire le remplacement régulier de filtres. Les ionisateurs sont plus économiques et moins encombrants. Mais lorsque l’on passera l’aspirateur, les plus grosses particules risquent d’être renvoyées dans l’atmosphère… Reste que pic de pollution ou pas, l’air intérieur de nos maisons et de nos bureaux est « deux à huit fois plus pollué que l’air extérieur », rappelle Marine Tassetto, assistante chef de produit marché de l’air du groupe SEB. Le bon sens recommande de ventiler les pièces en ouvrant les fenêtres prioritairement de bonne heure le matin et tard le soir. En cas d’utilisation d’un climatiseur, il faut renouveler régulièrement l’air en ouvrant les fenêtres. Quant à la voiture, un petit ionisateur, comme le TIP4 (199 €) permettra, si l’on ne conduit pas une grosse berline allemande équipée de filtres à haute performance, de faire aussi le ménage.