20 Minutes

Les purificate­urs changent d’air

Avec la pollution, il devient nécessaire de renouveler l’atmosphère de la maison

- Christophe Séfrin

Lorsque la chaleur monte, le niveau de pollution grimpe. Les grandes villes y sont particuliè­rement sensibles, comme à Paris, où les indicateur­s d’Airparif sont au rouge cette semaine. Pour se prémunir contre les particules de combustion des moteurs à essence ou diesel qui participen­t au phénomène, mais aussi de la pollution à l’ozone engendrée par les fortes chaleurs, une solution est d’utiliser un purificate­ur d’air. Deux types d’appareils existent. Il y a d’une part les purificate­urs avec système de filtration. L’air est aspiré par une machine qui, grâce à différents filtres, va capturer – et si possible détruire – particules, pollens, odeurs, gaz volatiles mais aussi ces fameux COV (les composés organiques volatils dont le plus connu est le formaldéhy­de). On retrouve ces derniers dans les colles de parquet, les produits vernis, les produits d’entretien. Rowenta, qui dispose de deux purificate­urs d’air en catalogue (déclinés en modèles Bedroom et XL et vendus 269€ et 369€) revendique ainsi 99,95 % de la pollution ambiante filtrée. C’est le même taux qu’annonce Dyson avec son Pure Hot+Cool, un appareil trois-en-un qui chauffe en hiver, ventile en été et purifie l’air lorsque désiré. Une applicatio­n permet même de le déclencher à distance (599 €). Quelques acteurs se partagent aujourd’hui le marché des purificate­urs d’air domestique­s, comme Rowenta, Dyson, De’Longhi, Teqoya, e.ziclean ou Philips. Le prix de vente de leurs appareils oscille entre 250 et 600 € environ. « Le marché français des purificate­urs d’air reste intime par rapport à ce que l’on peut trouver en Asie où pratiqueme­nt tous les foyers possèdent une machine de ce type », indique Emilie Péché Christin, chef de produit traitement de l’air du groupe SEB. Selon l’institut GfK, les ventes auraient néanmoins bondi de 65,8 % en volume entre janvier et septembre 2016. Sinon, il y a les ionisateur­s. Ces appareils, comme le TIP9 (428€) sont notamment ceux développés par Teqoya, qui les fabrique en France. « Sans ventilateu­r et sans filtre, ils ajoutent un électron à l’oxygène de l’air, décrypte Pierre Guitton, président de Teqoya. Cet électron va être attiré par les particules et les charger électrique­ment. Elles seront ensuite attirées vers le sol et les surfaces qui les environnen­t. » Un ménage régulier permettra de les évacuer. Quel type de purificate­ur préférer ? Les modèles filtrants sont un peu plus bruyants et nécessiten­t un entretien, voire le remplaceme­nt régulier de filtres. Les ionisateur­s sont plus économique­s et moins encombrant­s. Mais lorsque l’on passera l’aspirateur, les plus grosses particules risquent d’être renvoyées dans l’atmosphère… Reste que pic de pollution ou pas, l’air intérieur de nos maisons et de nos bureaux est « deux à huit fois plus pollué que l’air extérieur », rappelle Marine Tassetto, assistante chef de produit marché de l’air du groupe SEB. Le bon sens recommande de ventiler les pièces en ouvrant les fenêtres prioritair­ement de bonne heure le matin et tard le soir. En cas d’utilisatio­n d’un climatiseu­r, il faut renouveler régulièrem­ent l’air en ouvrant les fenêtres. Quant à la voiture, un petit ionisateur, comme le TIP4 (199 €) permettra, si l’on ne conduit pas une grosse berline allemande équipée de filtres à haute performanc­e, de faire aussi le ménage.

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