20 Minutes

Gagner et se faire un surnom

Les Bleues affrontent la Slovaquie en quarts de l’Euro, ce jeudi

- Vincent Marche

L’histoire commence à Valmiera, une petite commune de Lettonie, au mois de juin 2009. Lors de la phase de poules de l’Eurobasket féminin, l’équipe de France, qui dispute ce jeudi un quart de finale européen contre la Slovaquie (20 h 30), bat la Biélorussi­e après prolongati­ons, pour son deuxième match de la compétitio­n. Une victoire qui en amènera d’autres, puisque les Bleues décrochero­nt, finalement, leur premier titre continenta­l. Dix matchs, dix victoires, souvent par des scénarios fous et des scores serrés. Et un surnom gagné pour l’éternité : les Braqueuses.

« Les Audacieuse­s » ?

« Entre nous, on se disait qu’on faisait souvent des hold-up, se souvient Endy Miyem, la pivot de cette équipe de France. On était menées tout le temps, on finissait par gagner à chaque fois, parfois au buzzer ou en prolongati­ons. Les journalist­es ont ensuite choisi “les Braqueuses”. » Depuis, la sélection s’est transformé­e. A chaque Euro, elle a terminé sur le podium et elle a même obtenu la médaille d’argent aux JO de Londres, en 2012. Suffisant pour se demander si le surnom n’est pas un peu dépassé. « A l’époque, c’était légitime, reconnaît Endy Miyem. Personne ne nous connaissai­t et, même nous, on ne savait pas où se placer. Là, on fait toujours un bon résultat. On est moins dans le braquage, quand même. » Même son de cloche chez Kévin Bosi, attaché de presse à la Fédération française de basket : « Avec ce surnom, les nouvelles génération­s pourraient porter ce fardeau. Elles n’ont rien à voir avec ça. Il faudrait qu’elles se trouvent une identité pour elles. » Emmenées par les prometteus­es Olivia Epoupa (23 ans) et Marine Johannès (22 ans), les Bleues sont promises à un autre destin que celui de cette équipe qui gagne tout le temps à l’arrache. « Elles sont arrivées assez jeunes en équipe de France, explique Miyem. Elles ont montré des choses intéressan­tes. Quand on leur donne une brèche, elles s’infiltrent et font des choses énormes dedans. » Et la joueuse de Prague n’oublie pas de nous offrir un petit tacle bien glissé. « On attend les journalist­es pour nous trouver un nouveau surnom. Pour elles, je verrais bien “les Audacieuse­s”. »

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La pivot française Endy Miyem (à dr.).

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