20 Minutes

Les LGV peuvent aussi dérailler

Le renouvelle­ment des infrastruc­tures existantes est la priorité du gouverneme­nt

- Nicolas Raffin

Terminus pour les lignes à grande vitesse (LGV) ? Après les inaugurati­ons, ce week-end, des trajets Paris-Rennes et Paris-Bordeaux en TGV, l’avenir des autres projets semble très incertain. Emmanuel Macron a en effet affiché, samedi, ses nouvelles ambitions pour le ferroviair­e : « Ne pas relancer de grands projets nouveaux, mais s’engager à financer le renouvelle­ment des infrastruc­tures. » « La priorité, aujourd’hui, doit aller aux transports de la vie quotidienn­e », confirmait au Monde le patron de la SNCF, Guillaume Pépy. Plusieurs dossiers LGV pourraient rester à quai.

Bordeaux-Toulouse. La semaine dernière, le tribunal administra­tif de Bordeaux a annulé la déclaratio­n d’utilité publique (DUP) d’un tronçon de la future ligne, menaçant ainsi tout le projet. L’Etat a prévu de faire appel de la décision, même si la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a prévenu qu’une LGV représenta­it « une dépense colossale pour l’Etat, pour les collectivi­tés, pour la SNCF ». En l’occurrence, la nouvelle ligne coûterait environ 8,3 milliards d’euros. Et, depuis la sortie du rapport de la Cour des comptes sur l’état des finances publiques, l’heure est plutôt aux économies.

Poitiers-Limoges. En avril 2016, le Conseil d’Etat avait annulé la DUP de la ligne, enterrant le projet de facto. Le rapport des magistrats pointait notamment un modèle de financemen­t insuffisam­ment élaboré.

Paris-Orléans-Clermont-Lyon. Estimés à 12,9 milliards d’euros, les travaux ne semblent pas près de commencer pour le TGV Grand Centre Auvergne. Les collectivi­tés concernées par cette future LGV n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le tracé de cette ligne conçue notamment pour désengorge­r l’axe Paris-Lyon.

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