20 Minutes

Experts en herbe à Wimbledon

Le tournoi londonien du Grand Chelem, qui commence ce lundi, possède ses propres codes

- Julien Laloye

Les souvenirs de Roland-Garros sont encore tout frais qu’il faut déjà chasser la terre battue de notre imaginatio­n pour faire de la place au gazon londonien. Le tournoi de Wimbledon, qui commence ce lundi, est de loin le plus excitant de l’année, avec ses codes, ses règles absurdes, ses surprises, son public, et même ses Français qui vont loin. Petit manuel de la quinzaine britanniqu­e.

Des tenues blanches. Hormis un relâchemen­t coupable dans les années 1990, Wimbledon continue de s’arcbouter sur certaines traditions victorienn­es, tel le fameux «White Clothing and Equipment Rule » qui s’assure de la blancheur immaculée des tenues des joueurs. « L’équipement­ier est censé avoir pris le temps de connaître le règlement de l’organisati­on, puis de fournir les tenues aux joueurs avec juste le logo visible en couleur », explique Kenny De Schepper, ancien 8e de finaliste en Angleterre.

Des fesses bien musclées. « Les genoux sont très sollicités, analyse le Français. Mais la partie du corps qui fait mal, c’est les fesses. Sur herbe, on se retient sans cesse pour ne pas perdre les appuis. Après un match bien dur, je ne vous raconte pas les contractur­es aux fesses! » Avec les rebonds de la balle plus bas que sur les autres surfaces, un peu de Pilates pour le fessier est conseillé. Des nerfs assez solides. Si, lors de tous les autres tournois majeurs du circuit, on a le droit de se lâcher un peu, Wimbledon est un cas à part. Le moindre écart de comporteme­nt est vertement réprimandé par une foule très respectueu­se du jeu et des joueurs. « A Londres, ce sont les connaisseu­rs qui viennent voir les matchs. L’ambiance est très zen, assure Kenny De Schepper. Ça invite à la retenue. Le truc à ne surtout pas faire, c’est balancer sa raquette defrustrat­ion. Ils détestent, car ça détruit le gazon que les organisate­urs passent un an à bichonner pour la quinzaine. »

De la patience à revendre. A quoi peut ressembler l’enfer pour un joueur de tennis à Wimbledon? A se coltiner un gros serveur comme Isner, un jour de mauvais temps, par exemple. « C’est l’Angleterre, on sait qu’il va pleuvoir, raconte Kenny De Schepper. Le pire souvenir que j’aie, c’est un match contre Bolelli. On avait commencé le mercredi et on avait fini le vendredi soir en cinq sets. Le premier jour, on avait eu le temps de jouer cinq jeux. Le second, on a attendu toute la journée… »

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A Wimbledon, Federer et les autres joueurs doivent être tout de blanc vêtus.

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