20 Minutes

Le lama est là, y a pas de débat

Le camélidé sud-américain pourrait devenir la nouvelle coqueluche mode et déco

- Anne Demoulin et Clio Weickert

Plus connu pour ses fulgurants crachats que pour son potentiel glam, le lama serait en passe de devenir une icône mode. Comment un animal aussi détestable (d’après le capitaine Haddock) pourrait-il conquérir des millions de consommate­urs? Le bureau d’analyse londonien WGSN est formel : « 2017 est l’été du lama. » Pour rappel, 2016 était celui du flamant rose… « Bien qu’ils n’aient pas la magie et le mysticisme des licornes, les lamas ont un facteur câlin et un sourire figé adorable qui les rend idéals pour les graphismes sur les produits doux », développe WGSN. Sous réserve de faire abstractio­n de sa tendance à cracher de gros mollards, évidemment. Pour Bénédicte Fabien, directrice de la prospectiv­e au bureau de conseil en stratégie et création Martine Leherpeur, l’animal « s’inscrit dans cette tendance néofolklor­ique autour de l’Amérique latine, avec les pompons, les broderies, les ponchos… Une tendance aperçue chez Dior notamment, précise-t-elle, et qui est très vite descendue chez les marques mainstream. » Car, dès que les marques tiennent un filon, elles ne le lâchent pas. La preuve avec la licorne, déclinée en peluches, porte-clés, bouées, parapluies, rubans adhésif, bagues, pansements, godemichés… Pas sûr que le lama aille jusquelà, même s’il est déjà bien installé.

Mignon et drôle

Après les hiboux, les renards ou les cerfs, rois de la déco, le lama s’invite dans nos intérieurs, notamment dans les collection­s Etsy, Urban Outfitters. Il s’incruste dans le dressing des plus petits chez Smallable, mais aussi dans celui des grands chez Etam. Chez Asos, il s’installe aussi bien en déco sur des guirlandes lumineuses, des gourdes ou des plateaux, qu’en mode, sur des chaussette­s ou des pyjamas. Il ne lui manque qu’un emoji pour qu’on affirme « Llama is the New Licorn ». « Il y a vraiment la volonté de créer une espèce d’icône, une petite mascotte de saison qui va générer beaucoup de chiffre d’affaires, précise Bénédicte Fabien. C’est un opportunis­me de création de personnage. » On savait le lama colérique, mais opportunis­te, c’est le pompon. Pour autant, si elle reconnaît qu’il est « mignon et drôle », la directrice de la prospectiv­e chez Martine Leherpeur l’estime « moins évident que la licorne et le flamant rose. A mon avis, commercial­ement, ça a moins de force, c’est moins facile à décliner. » Licorne, tiens bon, « d’aventures en aventures, de trains en trains, de ports en ports, je t’aime encore ». Comme dirait Serge…

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L’animal se retrouve sur les vêtements et sur le linge de lit.
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