« “Héros” est une mise à nu »
Le nouvel album studio de la chanteuse et présentatrice française a paru le 1er septembre
L’agenda de rentrée de Shy’m, alias Tamara Marthe, est rempli. La chanteuse sort un nouvel album studio, Héros (Warner), paru le 1er septembre, et en assure la promotion entre deux tournages de « Nouvelle Star », qu’elle présente. Le télécrochet sera diffusé sur M 6 cet automne. Votre nouvel album, Héros, vient de paraître. Dans quel état êtes-vous ? Je ressens un mélange de stress, d’excitation et d’enthousiasme. Le stress, je l’ai à chaque sortie d’album car j’ai envie de reconquérir mon public et de l’élargir. Mais c’est aussi grisant. J’ai hâte de savoir ce que les gens vont en penser. Vous avez signé plusieurs textes alors que vous disiez il y a quelques années à Charts in France ne pas « avoir un talent inné pour ça »… J’ai peut-être débloqué ce complexe dont j’ai souffert pendant longtemps, mais je ne saurais pas dire quel a été le déclic. La création est venue sans douleur, sans que je la provoque. Dans le refrain de « Héros », vous chantez : « Je suis pas un héros. (…) Haute en couleur pour me cacher, ma peur au ventre à déguiser. (…) Juste ce qu’il faut d’ego pour croire en moi et continuer de m’accrocher à ce que j’ai. » Cela reflète-t-il ce que vous ressentez profondément ? Oui, c’est une confession, une mise à nu. Je suis plus vulnérable que j’en ai l’air. Je sais que les gens peuvent avoir de moi une image glacée, sulfureuse, mais je reste humaine. Pourtant, « Héros » donne son titre à l’album et, sur la pochette, vous apparaissez sûre de vous, coupe à la garçonne et combi de cuir, comme une super-héroïne… J’ai toujours aimé les paradoxes et les doubles sens. Il n’y avait pas de tenue préétablie pour la séance photo avec Pierre et Gilles. On s’est arrêté sur cette combinaison de cuir, et on a créé une oeuvre chimérique. Le titre, « Héros », est arrivé après. Que diriez-vous à la Shy’m d’il y a douze ans, alors qu’elle s’apprêtait à commencer sa carrière ? « Ne change rien! » J’ai commencé jeune, à 19 ans, mais j’étais déjà sûre de ce que je voulais être ou faire. Mon éducation a été une solide colonne vertébrale. Parfois, mon parcours a été tâtonnant et j’ai été incertaine, mais cela m’a incitée à anticiper, à être prévoyante, à ne pas faire les choses trop vite. Avec le recul, cette timidité m’a aidée à avancer.