Tout est bien qui finit bien pour les indépendants ?
Leur régime social (RSI) sera supprimé à partir du 1er janvier
«Cette nouvelle est un bonheur. » Comme de nombreux internautes de 20 Minutes, Gwendoline a réagi favorablement à la réforme du Régime social des indépendants (RSI) présentée, mardi, par le Premier ministre Edouard Philippe. Plombé par de nombreux dysfonctionnements depuis sa création, le RSI sera, à partir de 2018, progressivement « adossé » au régime général de Sécurité sociale : les prestations d’assurance-maladie, de maternité et de retraite des commerçants, artisans et autres professions libérales seront traitées par les mêmes organismes que ceux des salariés.
Crainte pour les cotisations
Les travailleurs indépendants ne crient pour autant pas victoire. « Il n’est pas question d’aligner les cotisations [des indépendants] sur celles des salariés, ce qui aurait pour conséquence une augmentation de l’ordre de 30 % de leur niveau de contribution », affirme le gouvernement. « Je vous donne rendezvous dans quelques années pour voir si tout ceci n’est pas amené à fusionner », lance Michel Chassang, le président de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL). Et de demander que les cotisations des indépendants soient gérées par des « personnes dédiées », qui ne s’occuperaient pas des cotisations des salariés, afin d’éviter toute tentation de fusion. Pour compenser la hausse de la CSG, la réforme prévoit aussi une baisse des cotisations maladie, qui devrait entraîner un gain de pouvoir d’achat pour 75 % des indépendants. Pour les 25 % restant, la réforme sera « neutre » : ni gain, ni perte. Néanmoins, plusieurs représentants du secteur s’alarment : certains professionnels de santé (kinés, podologues, dentistes, etc.) pourraient subir une perte de revenus. Ceux conventionnés avec l’assurance-maladie devraient en effet payer plus de CSG… sans voir leurs cotisations maladie baisser, car elles sont déjà prises en charge. La simplification voulue par l’exécutif ne se fera pas sans écueils.