20 Minutes

L’art d’être bien dans son assiette

Et si se mettre derrière les fourneaux était la recette pour avoir le moral ?

- Céline Pion

Comme un air de Frédéric Chopin ou une toile de Paul Gauguin, un bon gratin peut aussi vous redonner l’appétit de la vie. C’est en tout cas l’ambition de la « cuisinethé­rapie ». Ni une séance chez le psy, ni un cours derrière les fourneaux, cette discipline cultive plutôt l’art du bien-être à table. Inspirée de l’art-thérapie, elle propose un détour par une activité créative et ludique. Son mantra : élever les sensations, l’éducation et la pensée autour de l’alimentati­on. Si vous n’êtes toujours pas convaincus, nos experts vous donnent leurs recettes pour en finir avec les rendez-vous manqués en matière de nourriture. « La cuisine-thérapie, c’est avant tout une cuisine sans recettes », affirme Emmanuelle Turquet, thérapeute et fondatrice des ateliers Papilles créatives. S’émanciper des contrainte­s de temps et de quantités pour se reconnecte­r avec l’instant présent, c’est là tout l’intérêt de la discipline. Selon notre thérapeute, qui ne manque pas d’ironie, « c’est même l’anti-Top Chef, c’est Stop Chef ! » Sous l’apparence d’ateliers mêlant relaxation et préparatio­n culinaire, la cuisine-thérapie prend forme. « Au cours de nos séances, nous proposons de la méditation et des exercices de dégustatio­n pour apprendre à mieux connaître son estomac », raconte Géraldine Desindes, auteure du blog « Bien-être à table ». De son côté, Emmanuelle Turquet invite les participan­ts à ses ateliers à donner libre cours à leur imaginatio­n autour d’un aliment choisi en fonction des saisons.

En finir avec la malbouffe

Mais à qui s’adresse la cuisine-thérapie ? Nos expertes répondent « à tout le monde » ! Emmanuelle Turquet invite même « les curieux d’activités créatives, les profanes de la cuisine,mais aussi les personnes souffrant de troubles alimentair­es ou d’un simple passage à vide ». Fondée sur la découverte de soi, la discipline revêt aussi une dimension diététique et veut en finir avec la malbouffe. « Nous sommes sollicités en permanence par les publicités et les distribute­urs de nourriture à chaque coin de rue », explique Géraldine Desindes. Des assauts alimentair­es qui excitent notre cerveau et brouillent les messages de notre estomac. « Une mauvaise alimentati­on est souvent révélatric­e d’une déconnexio­n avec son corps. La cuisine-thérapie nous réapprend donc à manger en pleine conscience. » Alors, à table ?

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Lors d’un atelier Papilles créatives, qui propose de la cuisine-thérapie.

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