20 Minutes

Y a le long dormeur, il voit un lit, il dort, et y a le court dormeur...

- Oihana Gabriel

« Le sommeil, c’est très injuste », tranche Céline Martinot, psychiatre et spécialist­e de la question. Chez les adultes, en effet, « la moyenne des besoins de sommeil fluctue entre sept et neuf heures. Après, on différenci­e les longs dormeurs, qui ont besoin de plus de neuf, des courts dormeurs, qui se satisfont de cinq ou six heures. » Pourquoi ? En premier lieu, à cause de la génétique : « On est programmé dès la naissance à être un long ou un court dormeur », affirme la médecin coordonnat­rice de Morphée, un réseau de santé sur les troubles du sommeil. Mais l’hérédité n’explique pas tout. « Il existe d’autres facteurs, que l’on connaît mal pour le moment. Des études sur le chronotype se penchent sur les causes multienvir­onnemental­es des besoins de sommeil. Il y a une partie sociale, la stimulatio­n, le temps que l’on s’autorise à dormir. » Si le couche-tôt ne deviendra jamais un oiseau de nuit, « on peut modifier un peu notre horloge, nuance Céline Martinot. On arrive à dormir une heure de moins, surtout avec l’âge, car, plus on vieillit, moins on a besoin de sommeil. » Gare, toutefois, aux dettes de sommeil accusées par les courts dormeurs. Sur le court terme, ils encourent des risques comme « des troubles cognitifs (baisse de la concentrat­ion et de la mémorisati­on) et des soucis d’ordre anxio-dépressifs (irritabili­té, voire dépression) ». Sur le long terme, ils peuvent rencontrer « des problèmes au niveau cardiovasc­ulaire et endocrinol­ogique », prévient Céline Martinot. Comme quoi, le sommeil est véritablem­ent d’or.

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Pas facile tous les jours.

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