20 Minutes

Faux départ au procès de l’agression de policiers

L’audience a été renvoyée à la suite de plusieurs incidents

- Caroline Politi

Un coup pour rien. Plombé par des problèmes d’organisati­on, le procès des agresseurs présumés de deux policiers sur le quai de Valmy (Paris 10e) en avril 2016, a été suspendu mardi. Une heure avant l’audience, environ 70 personnes – des proches des prévenus et des militants d’extrême gauche – s’étaient réunies devant la 14e chambre du tribunal correction­nel de Paris. Relativeme­nt calme au début, l’ambiance s’est tendue lorsque les soutiens se sont aperçus qu’ils ne pourraient, pour la majorité d’entre eux, accéder à la salle. Pendant les quelque deux heures qu’a duré l’audience – en réalité quelques minutes de débat avec de longues suspension­s – ils ont bruyamment manifesté devant la salle. Au point que plusieurs avocats qui plaidaient dans d’autres chambres ont rapporté avoir été gênés. A l’intérieur, l’ambiance était tout aussi électrique. D’emblée, Me Henri Leclerc a dénoncé, au nom de tous les avocats de la défense, des « conditions de travail qui ne sont pas dignes de ce qu’est la justice » : la taille de la salle empêchait l’ensemble des conseils de trouver une place. Le ton est monté lorsqu’un autre conseil, Me Jérémie Assous, a dénoncé un choix de salle purement politique. « C’est du cinéma, arrêtez d’agresser les gens », a rétorqué le procureur, assurant que « les droits de la défense ont toujours été respectés ». Elégant dans son costume noir, Kevin Philippy, l’adjoint de sécurité devenu gardien de la paix, a assisté aux joutes verbales avec le calme qui l’avait caractéris­é pendant l’agression.

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Devant la salle d’audience, mardi.

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