Les automobilistes montent dans les tours
Non imposée, pénalisante... La Journée sans voitures fâche
Et de trois. Dimanche, pour la troisième édition de la Journée sans voitures, c’est l’ensemble de Paris intra-muros qui sera interdit à la circulation des véhicules, deux-roues motorisés compris. Pour assurer le bon fonctionnement de l’événement, qui s’inscrit dans le cadre du plan vélo 20152020 de la Ville, 1 000 personnes seront mobilisées et 113 barrages filtrants installés aux sorties du périphérique. La manifestation et le dispositif qui en découle ne font pas que des heureux. Ils attisent même la colère qui se répand parmi les automobilistes franciliens depuis un bon moment.
Opération escargot
Dimanche, en fin de matinée, l’Udelcim (association qui « défend le droit de rouler librement à Paris ») organisera avec le soutien de 40 Millions d’automobilistes et de la Ligue de défense des conducteurs une opération escargot sur le périphérique parisien. Par ailleurs, une page Facebook appelle « à rouler en voiture sur les pistes cyclables d’Anne Hidalgo ». Si cette page relève davantage d’une « blague » que de la volonté de lancer une vraie action, souligne son créateur, Isaac, elle traduit néanmoins un véritable « ras-le-bol face à la transformation partielle des grands axes parisiens en pistes cyclables ». Pour faire de « Paris une capitale mondiale du vélo », l’exécutif municipal compte en effet doubler la longueur des voies cyclables et tripler les déplacements à bicyclette. « Nous, automobilistes, on ne nous a pas demandé notre avis et cela nous pénalise », explique celui qui a besoin de son véhicule pour se rendre à son travail à Bastille. Une simple question de confort, selon la Mairie. « Seuls 22 % des usagers reconnaissent avoir besoin d’un véhicule pour leur déplacement », indique-t-elle sur la page de son site Internet « Le vrai du faux : idées reçues sur la voiture à Paris ». Un argument qui fait bondir Isaac : « Il y a des gens qui n’ont pas le choix. Cela crée des différences entre les Parisiens. »
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