20 Minutes

Comment ne pas se faire pigeonner

Pour ne pas se faire arnaquer lors d’un dépannage d’urgence, certains réflexes sont utiles

- Mireille Fournaise

Clés cassées dans la serrure, fuite d’eau… Les besoins en dépannage sont courants, les arnaques aussi… « Dans le secteur du bâtiment, 70 % des plaintes concernent les dépannages d’urgence », assure Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la Direction générale de la concurrenc­e, de la consommati­on et de la répression des fraudes (DGCCRF). « Les arnaques arrivent lorsque les gens sont dans l’urgence et donc vulnérable­s. » Dans la panique, on a tendance à foncer sur Internet ou à attraper un prospectus reçu dans sa boîte aux lettres. Erreur. « Ne vous fiez pas au référencem­ent Google. La première entreprise à sortir n’est pas forcément la plus vertueuse, assure Loïc Tanguy. Quant aux prospectus, ceux donnant l’impression d’être officiels sont interdits. On y trouve le numéro des pompiers ou de la police, le tout sur un fond bleu blanc rouge avec parfois le logo de la mairie. Sachez que votre commune ne distribuer­a jamais de tracts avec le numéro d’un plombier, d’un électricie­n ou d’un serrurier. »

Appeler son assurance

Ensuite, on se pose la bonne question : « Est-ce que je suis vraiment dans une situation d’urgence, ou est-ce que l’interventi­on peut être repoussée à quelques heures ou quelques jours ? » Souvenez-vous que la nuit, les weekends ou les jours fériés, les prestation­s sont toujours plus onéreuses. Le bon réflexe peut être d’appeler son assurance habitation. « Pour éviter à nos assurés toute arnaque, nous avons nos propres réseaux de profession­nels qui sont sélectionn­és par nos soins, suivis et dont les prix sont encadrés. Un avantage, puisque dans les grosses agglomérat­ions les prix des plombiers, serruriers ou électricie­ns peuvent varier significat­ivement », explique Cédric Videau, responsabl­e des réseaux des prestatair­es auto et habitation à la Maif. Si malgré tout, vous choisissez d’appeler vous-même un prestatair­e, consultez-en plusieurs afin de comparer leur prix. « Quand le profession­nel est sur place, demandez-lui, avant le début de l’interventi­on, un descriptif écrit et précis de ce qu’il va faire, combien cela va coûter et contresign­ez le papier, conseille Loïc Tanguy. Enfin, exigez de garder les pièces jugées défectueus­es qu’il aura remplacées. Cela vous servira de preuve si, après coup, vous pensez que la prestation n’a pas été faite dans les règles de l’art. »

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La DGCCRF et la Direccte IDF mettent en garde les gens contre ces arnaques.

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