Ça roule, mais peut mieux faire
Debout sur sa monoroue électrique, Edouard déboule place de la Bastille, à Paris, « moins stressé ». Pour la première fois, dimanche, la Ville organisait une journée sans voitures dans l’ensemble de la capitale. Parisiens, Franciliens et touristes devaient laisser voiture et scooter au garage entre 11 h et 18 h. Seuls les bus, les secours, les taxis ou VTC et de rares véhicules de particuliers étaient autorisés à circuler, avec comme obligation de réduire leur vitesse à 30 km/h. Objectif : sensibiliser les habitants « à la nécessité de modifier leur comportement vis-à-vis de la voiture », et montrer que les villes doivent « lutter contre la pollution liée au trafic routier ». Un « bonheur » pour Claire, 64 ans, membre du mouvement Vélorution, qui milite pour une plus grande place du vélo en ville. Edouard, qui apprécie les aménagements engagés à Paris pour encourager le développement de ces modes de transports, regrette toutefois qu’« en banlieue, il y ait un manque de continuité de ces aménagements ». Alors que des usagers opposés à la politique jugée « anti-voitures » de la Mairie ont mené une opération escargot sur le périphérique dans la matinée, pour beaucoup, l’opération n’a pas été un véritable succès. « L’idée, c’était de voir Paris à vélo avec les enfants, de s’y balader, car on ne peut pas le faire d’habitude, explique une habitante du 11e arrondissement. Mais on s’attendait à ce que ce soit plus désert, qu’il y ait moins de voitures. »