Un prêt plus populaire que jamais
Le Prêt à taux zéro (PTZ) ne connaît pas la crise et, chaque année, séduit davantage
Le Prêt à taux zéro (PTZ) a déjà 22 ans. Depuis 1995, celui-ci permet d’acquérir une résidence principale à des conditions avantageuses. Entre cette première mouture et sa configuration actuelle, de nombreux changements ont été apportés. « Le PTZ est aujourd’hui plus avantageux que par le passé », note Maël Bernier, directrice de la communication chez Meilleurtaux.com. Et pour cause, ses conditions d’accès ont été assouplies : les plafonds de ressources ont augmenté et l’aide accordée pour la réhabilitation des
« Le PTZ est aujourd’hui plus avantageux que par le passé. » Maël Bernier, Meilleurtaux.com
logements anciens est désormais accessible sur tout le territoire, sous condition d’effectuer des travaux pour un minimum de 25 % du coût total de l’opération. « Le montant du crédit a aussi été revu à la hausse et peut désormais financer jusqu’à 40% de l’emprunt, contre 26 % pour la précédente version », détaille Cécile Roquelaure, directrice de communication chez Empruntis. Par ailleurs, la durée des différés de remboursement a été allongée jusqu’à quinze ans contre quatorze ans en 2015. Ces mesures ont ainsi permis d’augmenter de 75 % le nombre de prêts accordés en 2016, par rapport à 2015, selon le courtier Vousfinancer.com. En regardant un peu plus loin dans le rétroviseur, on trouve mieux encore : le PTZ 2011, « le meilleur jamais proposé pour les ménages », assure Maël Bernier. « Il était universel. Tous les primo-accédants y avaient accès sans conditions de ressources pour un bien neuf ou ancien, le tout sans exigence de travaux. Mais ce dispositif était très coûteux pour l’Etat. » Aussi, le plafond de ressources avait été réintroduit dès la version 2012. En 2013, une diminution du montant maximal du prêt ainsi que l’obligation pour un bien ancien de respecter certaines exigences en matière de performance énergétique avaient été ajoutées. Et demain ? Le gouvernement vient d’annoncer que le PTZ dans le neuf était reconduit tel quel uniquement dans les zones « tendues ». Il est raboté en zone B2 et disparaît en zone C. Dans l’ancien, il est reconduit uniquement en zones B2 et C.