La brigade tient son rang
Plus de 61 000 amendes ont été distribuées depuis janvier
«Vous êtes les ambassadeurs de la ville. » Lundi soir, à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP), la maire de Paris Anne Hidalgo a salué le travail de la toute jeune « brigade des incivilités », désormais basée dans le 15e, mais opérant jusque dans les 6e, 7e et 14e arrondissements. Depuis le début de son déploiement dans la capitale en 2016, son « bilan est très positif », a souligné l’édile, rappelant que le but des 1900 agents de la DPSP est de « faire comprendre à chacun que la ville est notre bien commun et qu’il faut en prendre soin. Et que si on n’est pas très précautionneux, nous sommes là pour les rappeler à l’ordre. » D’ailleurs, en un an, le nombre d’amendes contre les personnes qui ne respectent pas l’espace public parisien a progressé de 113 %, avec 61 421 procès-verbaux dressés depuis janvier. La plus forte hausse concerne les jets de mégots, puis les dépôts sauvages de déchets sur la voie publique (+237 %), les épanchements d’urine (+103 %) et les ventes à la sauvette (+87 %). Mais, « pour que Paris soit une ville plus propre, il faut davantage de moyens humains et financiers », a souligné Anne Hidalgo. D’ici à la fin de l’année, les deux dernières circonscriptions de proximité de la DPSP seront ainsi ouvertes et, en janvier 2018, le nombre d’agents sera porté à 3200, grâce au transfert d’une partie des effectifs qui sont aujourd’hui sous l’autorité de la préfecture de police.
Mieux armer les agents ?
Philippe Goujon, maire du 15e, applaudit ce plan et l’arrivée de la DPSP sur son « territoire ». A un point près : « Pour mieux appréhender les problèmes de la sécurité et de tranquillité publique à Paris, il aurait fallu créer une réelle police municipale. » Et de déplorer également que les agents ne soient pas tous équipés d’un tonfa et d’une bombe lacrymogène. A ce propos, une étude de l’Inspection générale de la Ville est en cours sur le port de l’armement. « Nous espérons qu’elle aboutisse, reprend Philippe Goujon. Tous les individus qui portent un uniforme de la République sont aujourd’hui en danger. Il est donc indispensable qu’ils soient armés pour faire face à toute situation. »