Drôle et potache? Les deux, mon capitaine!
«Capitaine Superslip» est la dernière production DreamWorks
Il serait dommage que le public soit rebuté par le titre potache de la nouvelle production DreamWorks. Capitaine Superslip est une bonne surprise qui célèbre la création artistique et la fantaisie en racontant comment deux copains inventifs donnent vie par accident à la BD qu’ils ont créée à quatre mains. Présenté au Festival d’Annecy en juin, le film avait fait se gondoler les spectateurs.
« Une histoire d’amitié »
Il suffit d’une bague magique à George et Harold, les deux héros, pour que le directeur de leur école, vieux garçon grincheux, soit transformé en superhéros à la cape écarlate et au sousvêtement immaculé, prêt à en découdre avec un prof de sciences fou à lier. David Soren, réalisateur de Turbo, s’est inspiré des comics de Dav Pilkey, « Les Aventures de Superslip ». « Capitaine Superslip est d’abord une histoire d’amitié entre deux gamins, explique David Soren à 20 Minutes. C’est l’un des éléments qui m’ont le plus touché dans le comic. » George et Harold sont catastrophés quand le directeur décide de les mettre dans des classes différentes. « A leur âge, cette séparation est un drame. On a tous connu cela », insiste le réalisateur. David Soren a mélangé les techniques narratives pour montrer les hauts faits de son super-héros. « Quand on a une dizaine d’années et qu’on se raconte des histoires, on varie les plaisirs, passant du dessin en 2D aux marionnettes en chaussette », poursuit David Soren. Une séquence en folioscope, un petit livre de dessins qu’on feuillette à toute vitesse pour les animer, est particulièrement réussie. « On a voulu retrouver cet humour gamin quand un simple prout nous faisait tordre de rire », reconnaît David Soren. L’attaque de la ville par des toilettes géantes ou le pistolet capable de rétrécir ou d’agrandir les ennemis offrent de belles scènes, drôles et spectaculaires. On sort de la salle en chantant « Tralala », le cri de guerre du capitaine.