Dans le bain des huiles essentielles
Tendance, l’aromathérapie requiert quelques précautions d’usage
On est loin des inhalations que nous faisaient faire nos grands-mères, la tête fourrée sous un torchon au-dessus d’une casserole fumante. Aujourd’hui, les huiles essentielles, tout le monde ou presque s’y met pour soigner les petits maux du quotidien, éviter d’attraper les virus qui traînent ou se détendre. Mais on ne s’improvise pas aromathérapeute. De quoi s’agit-il, tout d’abord ? Les huiles essentielles sont des extraits végétaux ultraconcentrés, obtenus par distillation. On peut les utiliser par voie orale, en massage sur la peau, dans le bain, par inhalation ou encore par diffusion. « Si on s’en sert dans le bain, il faut les mélanger à une base pour bain, car elles ne sont pas miscibles dans l’eau. Sur la peau, on peut les utiliser pures sur de petites zones, sinon, il faut les diluer dans une huile végétale. Et si on veut les diffuser dans l’air, un diffuseur électrique est plus pratique », explique Danièle Festy*, spécialiste en aromathérapie.
Allergies possibles
La première des précautions à prendre est de « choisir des huiles essentielles de qualité et bio, insiste cette ex-pharmacienne d’officine, sinon elles peuvent être inefficaces, voire avoir des effets délétères ». Mais, même si elles sont 100 % naturelles, « les huiles essentielles peuvent causer des allergies, surtout celles à base d’agrumes », avertit le Dr Catherine Olivères-Ghouti, dermatologue, car « elles agissent sur les lymphocytes [globules blancs] ». Parmi les huiles potentiellement irritantes, Danièle Festy cite celles de « laurier, pin et menthe poivrée ». Il faut donc bien s’informer pour que tout baigne dans l’huile. * Ma bible des huiles essentielles, édition spéciale 10 ans, Ed. Leduc S., 23 €, en librairie depuis vendredi.