20 Minutes

C’est l’histoire de taf le chien

De plus en plus de sociétés acceptent les animaux de compagnie

- Fabrice Pouliquen

Des entreprise­s privées françaises ouvrent la porte aux animaux de compagnie de leurs salariés. Pour elles, c’est une idée loin d’être bête.

Si la mode du vendredi au boulot sans cravate est bien révolue, celle d’amener son animal de compagnie ce jour-là sur son lieu de travail va-t-elle prendre? C’est en tout cas ce vers quoi tend Office Riders, une agence de location de bureaux à Paris qui organise, vendredi donc, au Pavillon des canaux (19e), une journée de coworking avec son chien baptisée « Oh my dog, it’s friday ». La démarche peut sembler loufoque, voire anecdotiqu­e, elle est prise on ne peut plus au sérieux au Royaume-Uni ou encore aux EtatsUnis où, « chaque année, la journée “Take your dog at work” fait un tabac », rappelle Brigitte His, fondatrice des trophées « Pet Friendly », un tout nouveau concours qui récompense les entreprise­s ouvrant leurs portes aux animaux de leurs salariés.

Des règles à respecter

Contrairem­ent à ce que l’on pourrait croire, en France, aucune loi n’interdit la présence d’un animal sur un lieu de travail. Excepté lorsqu’il s’agit d’un établissem­ent de santé, de l’administra­tion publique ou des magasins alimentair­es. Ainsi, dans les autres secteurs d’activité, le règlement intérieur peut prévoir sa présence. « Tout projet de ce type doit au préalable obtenir l’autorisati­on du directeur général de l’entreprise et/ ou du comité de direction. L’inspection du travail doit également être informée », prévient Magali Gavaret. La responsabl­e du projet Alliance Pets at Work à Nestlé Purina, parle en connaissan­ce de cause. Dans ses bureaux de Noisiel (Seine-et-Marne), la multinatio­nale suisse « héberge une vingtaine de chiens ». Facile, direz-vous, étant donné que Nestlé Purina est spécialisé­e dans la nourriture animale. Pourtant, en sollicitan­t ses internaute­s, 20 Minutes a déniché d’autres secteurs où les animaux ont droit de cité. Depuis trois ans, Nicolas Graillon, responsabl­e Web marketing à Cadeau Maestro, entreprise stéphanois­e de vente en ligne de cadeaux originaux, cohabite avec les deux golden retriever de ses patrons. « Il y a un côté déstressan­t à caresser un chien, se réjouit-il. Sa présence facilite aussi la cohésion entre collègues et l’intégratio­n des plus timides. » Un enthousias­me que partage Emilie Fléchaire, attachée de presse qui ne peut plus se passer de El Toro, le teckel d’une collègue. « Ces moments de détente ne nuisent pas à la productivi­té car ils permettent de se replonger de façon plus détendue dans le travail. » Evidemment, il y a quelques règles à respecter. « Le chien doit être propre et ne pas aboyer, illustre JeanFranço­is Marnette, dirigeant de Tiz, agence Web strasbourg­eoise qui compte quinze salariés plus Ficelle, le chien d’un collaborat­eur. Chez Nestlé Purina, les salariés se sont engagés à signer une charte selon laquelle, par exemple, le carnet de vaccinatio­n de l’animal doit être à jour, le propriétai­re est responsabl­e des dégâts… Des mesures pas si insurmonta­bles. Alors, vous venez avec Medor, vendredi ?

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La pratique se développe discrèteme­nt, mais sûrement, en France.

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