C’est l’histoire de taf le chien
De plus en plus de sociétés acceptent les animaux de compagnie
Des entreprises privées françaises ouvrent la porte aux animaux de compagnie de leurs salariés. Pour elles, c’est une idée loin d’être bête.
Si la mode du vendredi au boulot sans cravate est bien révolue, celle d’amener son animal de compagnie ce jour-là sur son lieu de travail va-t-elle prendre? C’est en tout cas ce vers quoi tend Office Riders, une agence de location de bureaux à Paris qui organise, vendredi donc, au Pavillon des canaux (19e), une journée de coworking avec son chien baptisée « Oh my dog, it’s friday ». La démarche peut sembler loufoque, voire anecdotique, elle est prise on ne peut plus au sérieux au Royaume-Uni ou encore aux EtatsUnis où, « chaque année, la journée “Take your dog at work” fait un tabac », rappelle Brigitte His, fondatrice des trophées « Pet Friendly », un tout nouveau concours qui récompense les entreprises ouvrant leurs portes aux animaux de leurs salariés.
Des règles à respecter
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, en France, aucune loi n’interdit la présence d’un animal sur un lieu de travail. Excepté lorsqu’il s’agit d’un établissement de santé, de l’administration publique ou des magasins alimentaires. Ainsi, dans les autres secteurs d’activité, le règlement intérieur peut prévoir sa présence. « Tout projet de ce type doit au préalable obtenir l’autorisation du directeur général de l’entreprise et/ ou du comité de direction. L’inspection du travail doit également être informée », prévient Magali Gavaret. La responsable du projet Alliance Pets at Work à Nestlé Purina, parle en connaissance de cause. Dans ses bureaux de Noisiel (Seine-et-Marne), la multinationale suisse « héberge une vingtaine de chiens ». Facile, direz-vous, étant donné que Nestlé Purina est spécialisée dans la nourriture animale. Pourtant, en sollicitant ses internautes, 20 Minutes a déniché d’autres secteurs où les animaux ont droit de cité. Depuis trois ans, Nicolas Graillon, responsable Web marketing à Cadeau Maestro, entreprise stéphanoise de vente en ligne de cadeaux originaux, cohabite avec les deux golden retriever de ses patrons. « Il y a un côté déstressant à caresser un chien, se réjouit-il. Sa présence facilite aussi la cohésion entre collègues et l’intégration des plus timides. » Un enthousiasme que partage Emilie Fléchaire, attachée de presse qui ne peut plus se passer de El Toro, le teckel d’une collègue. « Ces moments de détente ne nuisent pas à la productivité car ils permettent de se replonger de façon plus détendue dans le travail. » Evidemment, il y a quelques règles à respecter. « Le chien doit être propre et ne pas aboyer, illustre JeanFrançois Marnette, dirigeant de Tiz, agence Web strasbourgeoise qui compte quinze salariés plus Ficelle, le chien d’un collaborateur. Chez Nestlé Purina, les salariés se sont engagés à signer une charte selon laquelle, par exemple, le carnet de vaccination de l’animal doit être à jour, le propriétaire est responsable des dégâts… Des mesures pas si insurmontables. Alors, vous venez avec Medor, vendredi ?