La U Arena a déjà tout d’une très très grande
Le premier concert de la salle de spectacles a lieu ce jeudi
Des rock stars aux allures de VRP pour « la plus grande salle d’Europe ». Ce jeudi, à Nanterre, les Rolling Stones assurent le premier concert de la nouvelle U Arena (ainsi nommée à cause de sa forme). Dans le public sont attendus de nombreux organisateurs de tournées, curieux de voir comment la salle vit en concert. Car « l’objectif est d’attirer les blockbusters de la musique », assure Adrien Zannettacci, responsable partenariats de LiLiLo, société d’exploitation de la U Arena. Pour l’instant, les prochaines spectacles bookés – hors événements sportifs – sont « Stars 80 » et Roger Waters. Soit des ex-vedettes françaises et un ex-Pink Floyd, mais pas encore de Beyoncé ou de Bruno Mars, de grandes stars d’ordinaire programmées au Stade de France ou à Bercy. La U Arena est-elle en mesure d’entrer en concurrence avec ces deux salles? « Non », répond Frédéric Souplet, directeur de la communication de l’enceinte de Saint-Denis, qui met en avant « des caractéristiques très différentes », comme une jauge plus importante (80 000 places contre 40 000) ou encore la saisonnalité de la programmation (juin à septembre). En revanche, la question peut se poser pour Bercy (avec ses 20 300 places), que n’a pu joindre 20 Minutes.
« Laboratoire de créations »
« Un artiste qui a le potentiel de deux ou trois Bercy peut choisir de faire une ou deux dates à la U Arena, dont la capacité en “petite jauge” est de 17 000 places », avance Matthias Leullier, directeur général adjoint de Live Nation, l’organisateur de concerts et de tournées de pointures comme Ed Sheeran. Mais ce n’est pas le seul atout qui pourrait inciter les programmateurs à choisir le site des Hauts-de-Seine : « Une salle en ville, à côté du “Manhattan français” [La Défense] et des 200 000 personnes qui y travaillent, de nombreux axes de transport… », énumère Adrien Zannettacci. Surtout, la U Arena offre aux artistes la possibilité de « créer un show propre à la salle », là où, ailleurs, leur spectacle est identique d’un site à l’autre. « On veut être un laboratoire de créations », insiste le responsable partenariats de LiLiLo. Au public de trancher.