Du nouveau pour l’auto-entreprise
Le gouvernement d’Edouard Philippe a annoncé un relèvement du plafond des revenus
Plafond, mot compte double. A compter du 1er janvier 2018, celui de l’auto-entreprise sera multiplié par deux. Le gouvernement, dans le projet de loi de finances 2018, entend faire passer de 32100 € à 70 000 € le plafond de chiffre d’affaires permettant d’être considéré comme un micro-entrepreneur. Une mesure favorable aux travailleurs n’utilisant pas ce statut comme tremplin pour créer une entreprise traditionnelle. « Aujourd’hui, ce statut convient bien aux étudiants ou aux retraités qui ont besoin d’une activité complémentaire. Mais ça reste très punitif. Dès qu’on dépasse le plafond, on devient entrepreneur individuel. Et là, le montant des cotisations sociales grimpe en flèche. Ça ne vaut plus le coup », estime Nicolas Trégan, créateur du mooc Devenir freelance. Ce dernier souligne néanmoins sa simplicité de mise en oeuvre. « Entre le moment où on a une idée et le moment où on crée son autoentreprise, il y a parfois une demijournée qui s’écoule. Sans compter la comptabilité, qui est très allégée. »
Des conditions à étudier
Mais toutes les activités n’y sont pas adaptées. « On ne peut déduire aucuns frais professionnels. Si on se déplace tous les jours en voiture ou si on doit déjeuner avec des clients, impossible de déduire ses frais d’essence ou ses additions du restaurant. » Autre limite, la TVA, qui ne peut être facturée. « Si on exerce une activité qui nécessite d’acheter beaucoup de matériel, je pense par exemple à un artisan ou à une couturière, on ne pourra pas se faire rembourser la TVA sur les produits achetés. Certaines sociétés en sont donc exclues par défaut. » Avant de se lancer, mieux vaut donc bien connaître les conditions d’exercice de sa profession.