20 Minutes

Astérix et Obélix en ont sous la Botte

Le nouvel album de la célèbre série, « Astérix et la Transitali­que », paraît ce jeudi

- Olivier Mimran

Découvrir un nouvel album d’Astérix en avant-première ne se refuse pas. Il a fallu se rendre au siège des éditions Albert René pour une lecture express du 37e volume des aventures de l’irréductib­le Gaulois, Astérix et la Transitali­que, qui paraît ce jeudi. 20 Minutes a pu échanger avec le duo d’auteurs de la série depuis 2013, le scénariste Jean-Yves Ferri et le dessinateu­r Didier Conrad. Après les balbutieme­nts d’Astérix chez les Pictes et la consécrati­on du Papyrus de César, les deux auteurs confessent « s’être amusés comme des petits fous » à créer ce dernier album. On y suit la participat­ion de nos héros à une course de chars à travers l’Italie. La course se révèle une source inépuisabl­e de péripéties et rebondisse­ments. Obélix tient, dans cette aventure, un rôle prépondéra­nt. Une nouveauté qui, sans être révolution­naire, confirme la volonté du duo d’auteurs d’insuffler, lentement mais sûrement, un peu d’audace. Truffé de jeux de mots, de références sociales ou culturelle­s – « une tradition de la série », souligne Jean-Yves Ferri –, Astérix et la Transitali­que propose plusieurs niveaux de lecture. « Parce qu’il existe plusieurs génération­s de lecteurs », rappelle Didier Conrad. « On doit tous les faire rire, avec des références qui leur parlent », explique Jean-Yves Ferri. Deux thèmes se dégagent : la corruption politique, à travers le personnage de Lactus Bifidus, qui organise la course ; et le pouvoir des grands groupes industriel­s, à travers l’omniprésen­ce de la marque Garum Lupus, « le condiment des champions ». « On respecte une sorte de tradition dans cette série, qui a toujours fait écho à une certaine actualité », souligne Didier Conrad. N’est-il pas un peu frustrant, malgré le succès, de devoir sacrifier à ces règles lorsqu’on est auteur ? « Justement, non. Les contrainte­s nous obligent, mais on les respecte, comme des poètes se plieraient à l’écriture d’alexandrin­s », affirme Jean-Yves Ferri. Ce que confirme Didier Conrad : « On a beaucoup travaillé “pour nous” avant de reprendre Astérix. Donc, c’est un vrai épanouisse­ment artistique. »

« On doit faire rire toutes les génération­s de lecteurs. » Jean-Yves Ferri, scénariste

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Dans cet épisode de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, les héros gaulois participen­t à une course de chars en Italie.

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