Astérix et Obélix en ont sous la Botte
Le nouvel album de la célèbre série, « Astérix et la Transitalique », paraît ce jeudi
Découvrir un nouvel album d’Astérix en avant-première ne se refuse pas. Il a fallu se rendre au siège des éditions Albert René pour une lecture express du 37e volume des aventures de l’irréductible Gaulois, Astérix et la Transitalique, qui paraît ce jeudi. 20 Minutes a pu échanger avec le duo d’auteurs de la série depuis 2013, le scénariste Jean-Yves Ferri et le dessinateur Didier Conrad. Après les balbutiements d’Astérix chez les Pictes et la consécration du Papyrus de César, les deux auteurs confessent « s’être amusés comme des petits fous » à créer ce dernier album. On y suit la participation de nos héros à une course de chars à travers l’Italie. La course se révèle une source inépuisable de péripéties et rebondissements. Obélix tient, dans cette aventure, un rôle prépondérant. Une nouveauté qui, sans être révolutionnaire, confirme la volonté du duo d’auteurs d’insuffler, lentement mais sûrement, un peu d’audace. Truffé de jeux de mots, de références sociales ou culturelles – « une tradition de la série », souligne Jean-Yves Ferri –, Astérix et la Transitalique propose plusieurs niveaux de lecture. « Parce qu’il existe plusieurs générations de lecteurs », rappelle Didier Conrad. « On doit tous les faire rire, avec des références qui leur parlent », explique Jean-Yves Ferri. Deux thèmes se dégagent : la corruption politique, à travers le personnage de Lactus Bifidus, qui organise la course ; et le pouvoir des grands groupes industriels, à travers l’omniprésence de la marque Garum Lupus, « le condiment des champions ». « On respecte une sorte de tradition dans cette série, qui a toujours fait écho à une certaine actualité », souligne Didier Conrad. N’est-il pas un peu frustrant, malgré le succès, de devoir sacrifier à ces règles lorsqu’on est auteur ? « Justement, non. Les contraintes nous obligent, mais on les respecte, comme des poètes se plieraient à l’écriture d’alexandrins », affirme Jean-Yves Ferri. Ce que confirme Didier Conrad : « On a beaucoup travaillé “pour nous” avant de reprendre Astérix. Donc, c’est un vrai épanouissement artistique. »
« On doit faire rire toutes les générations de lecteurs. » Jean-Yves Ferri, scénariste