« J’aime les NRJ Music Awards parce qu’il n’y a pas de posture, juste de la musique »
Le présentateur est le maître de cérémonie des NRJ Music Awards, samedi sur TF 1
Depuis 2009, Nikos Aliagas présente chaque année les NRJ Music Awards. Samedi sur TF 1, rebelote, l’animateur enfilera son smoking pour recevoir la crème des musiciens, du moins les plus gros vendeurs de disques. On peut penser ce que l’on veut de ce palmarès, il faut reconnaître à Nikos Aliagas un talent indéniable pour jongler avec les contraintes de ce type de soirée. On l’a dérangé pendant les répétitions pour lui poser quelques questions.
Ce sera votre dixième fois aux NRJ Music Awards. Vous y allez en chaussons maintenant, non ?
Oh, ce n’est jamais confortable. La seule certitude, c’est l’heure à laquelle ça commence. Pour le reste, tu t’adaptes.
Pourquoi organisez-vous des répétitions si tout est improvisé ?
J’exagère, bien sûr. Il y a un programme, un script, mais c’est vrai qu’il y a souvent des impondérables.
D’ailleurs, les téléspectateurs taquins retiennent souvent ces « impondérables »…
C’est la fragilité et le charme du direct. Jouer l’instant, c’est mon métier. Même s’il y a une machinerie puissante derrière tout ça, ce que les gens aiment voir, c’est la magie et la vérité d’un instant en direct.
Katy Perry, qui a dû rendre son trophée à cause d’un malentendu en 2009, est-elle du même avis ?
Ce n’est pas facile de gérer ce genre de moments, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Je sers à ça, prendre la première salve. C’est mon rôle, je suis le paratonnerre. Les spectateurs viennent aussi pour ces instants, ils veulent voir ce qui va se passer.
Un peu comme on regarde le cyclisme en attendant les chutes ?
Qui fait ça ? Plus sérieusement, ma plus-value, c’est de bien connaître les artistes et leurs staffs. J’ai été le premier à recevoir Rihanna en France, à l’époque de « Star Academy ».
Aux NRJ Music Awards, des stars internationales comme Ed Sheeran, U2 ou The Weeknd côtoient Louane ou Amir. Comment gérez-vous cela ?
Les artistes n’ont pas tous le même univers, et je dois faire en sorte que le lien soit naturel. Mais j’ai l’habitude. Mon rôle a toujours été de mettre les autres en valeur. Je ne suis pas là pour faire le show. J’aime cette cérémonie parce qu’il n’y a pas de mécanique, pas de posture, juste de la musique. Et du travail ! Je suis un artisan de la mise en lumière.