20 Minutes

De meilleurs tarifs au-delà du périph

Les bons plans pour acquérir un logement à Paris intra-muros se font très rares

- Caroline Politi

Acheter un logement à Paris a tout d’un véritable casse-tête. En épluchant les petites annonces, on ne déniche rien de mieux qu’un « appartemen­t » de 4 m² dans le 10e arrondisse­ment pour 40000 € ou une studette de 7 m² dans le 14e pour 50000 €. Difficile de trouver un logement décent à un prix qui l’est également. « Il y a encore des primoaccéd­ants à Paris, assure le notaire Thierry Delesalle. Ils bénéficien­t généraleme­nt d’une aide familiale pour leur achat. » « A Paris, le niveau des prix est scandaleux, s’insurge Didier Camandona, président de la Fnaim du Grand Paris. Et ça ne va pas en s’arrangeant. » Même dans les quartiers dits « populaires », au nord et à l’est, les prix s’envolent. Au premier semestre, le coût moyen des logements dans le 19e a ainsi bondi de 7 % par rapport à l’an dernier. A titre de comparaiso­n, il n’a augmenté que de 3% dans le 16e. Au final, les écarts de prix s’amenuisent Thierry Delesalle, notaire entre ces deux secteurs. Pour autant, il ne faut pas espérer acquérir un deux-pièces dans la capitale pour moins de 300 000 € ou un trois-pièces pour moins de 400 000 €. « Et encore, c’est la fourchette basse », assure Didier Camandona. S’il est encore possible d’acquérir un bien en deçà des prix du marché, il faut effectuer des travaux. Acheter un local commercial pour le réhabilite­r, réunir des chambres de bonnes ou transforme­r des caves en « souplex » peuvent être des solutions. « Les opportunit­és se trouvent là où personne ne regarde », indique Thierry Delesalle. Si les bons plans à Paris intra-muros sont rarissimes, la réciproque n’est pas vraie de l’autre côté du périphériq­ue. A l’ouest, les prix se rapprochen­t parfois de ceux de Paris, mais le Valde-Marne et la Seine-Saint-Denis proposent des biens intéressan­ts. « Les prix ont augmenté à Pantin ou à Montreuil ces dernières années, mais ils restent largement inférieurs à Paris. Dans ces deux villes, il faut compter entre 4 500 et 5 000 € du m² alors que si vous passez le périph, c’est 7 000 € », assure-t-il. Aussi, le Grand Paris offre une nouvelle dynamique à certaines villes de la petite couronne, à l’instar de Villejuif. Enfin, si vous avez un budget inférieur mais que vous souhaitez rester près de Paris, c’est du côté de Saint-Denis que ça se passe. « Les prix augmentent, et ça ne devrait pas s’arrêter avec les JO. Mais avec un mètre carré à environ 3 500 €, ça reste inférieur au reste de la petite couronne », note Didier Camandona.

« Les opportunit­és se trouvent là où personne ne regarde. »

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Dans le 9-3, le prix du mètre carré augmente, mais reste accessible.

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