20 Minutes

La leçon d’histoire de « Call of Duty »

L’épisode « WWII » de la célèbre saga se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale

- Jean-François Morisse

Ronald « Red » Daniels, jeune recrue de la 1re division d’infanterie américaine, est ballotté dans la barge de débarqueme­nt au milieu d’un chaos indescript­ible, en 1944 sur une plage normande. Dès la scène d’ouverture de « Call of Duty WWII »*, qui a pour toile de fond la Seconde Guerre mondiale, on est bluffé par le rythme, les graphismes, la mise en scène. Et cette impression restera jusqu’à la fin de ce périple historique ultraréali­ste, depuis les plages de Normandie jusqu’aux camps de la mort, en passant par Marigny, Paris, Aix-la-Chapelle ou les Ardennes. La violence des affronteme­nts est rendue avec un réalisme glaçant, et « WWII » peut se targuer d’être l’épisode le plus abouti graphiquem­ent. On se balade dans Paris près du parvis de Notre-Dame lors d’une mission d’infiltrati­on du QG nazi pour, plus tard, conduire un char d’assaut dans un Aixla-Chapelle en ruines. Par ailleurs, cette histoire de potes égarés en pleine tourmente devient bouleversa­nte par moments. Les amateurs de « Band of Brothers » ne seront pas dépaysés.

A couper le souffle

Pas besoin de vaisseaux spatiaux ou de super-armes pour impression­ner. En revenant à ses racines, avec la Seconde Guerre mondiale pour décor, le studio Sledgehamm­er livre une aventure où chaque scène de combat coupe le souffle. La chute d’un clocher après une déflagrati­on ou l’ascension d’une colline stratégiqu­e confèrent au jeu un aspect spectacula­ire permanent. Il intègre des événements tragiques certes, mais « avec le souci de respecter l’histoire, ceux qui y ont participé, afin de permettre aux jeunes génération­s d’avoir un aperçu de ce qu’a pu être ce conflit, explique Glen Schofield à la tête du projet chez Sledgehamm­er. C’est un hommage en même temps qu’un divertisse­ment. » La scène finale dans le camp de la mort, digne et solennelle, illustre ce propos. Même s’il s’adresse à un public adulte, le jeu a pour vocation de remémorer aux plus jeunes l’atrocité de ce conflit. Et la leçon d’histoire, magistrale, secoue : on ressort de ces six heures de jeu aussi touché qu’impression­né par la maîtrise du studio Sledgehamm­er, qui livre ici la plus belle campagne de « Call of Duty » depuis le premier volet, en 2003. * Disponible sur PS4, Xbox One et PC.

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Le périple, réaliste, mène le héros à Paris lors d’une mission d’infiltrati­on.

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