La leçon d’histoire de « Call of Duty »
L’épisode « WWII » de la célèbre saga se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale
Ronald « Red » Daniels, jeune recrue de la 1re division d’infanterie américaine, est ballotté dans la barge de débarquement au milieu d’un chaos indescriptible, en 1944 sur une plage normande. Dès la scène d’ouverture de « Call of Duty WWII »*, qui a pour toile de fond la Seconde Guerre mondiale, on est bluffé par le rythme, les graphismes, la mise en scène. Et cette impression restera jusqu’à la fin de ce périple historique ultraréaliste, depuis les plages de Normandie jusqu’aux camps de la mort, en passant par Marigny, Paris, Aix-la-Chapelle ou les Ardennes. La violence des affrontements est rendue avec un réalisme glaçant, et « WWII » peut se targuer d’être l’épisode le plus abouti graphiquement. On se balade dans Paris près du parvis de Notre-Dame lors d’une mission d’infiltration du QG nazi pour, plus tard, conduire un char d’assaut dans un Aixla-Chapelle en ruines. Par ailleurs, cette histoire de potes égarés en pleine tourmente devient bouleversante par moments. Les amateurs de « Band of Brothers » ne seront pas dépaysés.
A couper le souffle
Pas besoin de vaisseaux spatiaux ou de super-armes pour impressionner. En revenant à ses racines, avec la Seconde Guerre mondiale pour décor, le studio Sledgehammer livre une aventure où chaque scène de combat coupe le souffle. La chute d’un clocher après une déflagration ou l’ascension d’une colline stratégique confèrent au jeu un aspect spectaculaire permanent. Il intègre des événements tragiques certes, mais « avec le souci de respecter l’histoire, ceux qui y ont participé, afin de permettre aux jeunes générations d’avoir un aperçu de ce qu’a pu être ce conflit, explique Glen Schofield à la tête du projet chez Sledgehammer. C’est un hommage en même temps qu’un divertissement. » La scène finale dans le camp de la mort, digne et solennelle, illustre ce propos. Même s’il s’adresse à un public adulte, le jeu a pour vocation de remémorer aux plus jeunes l’atrocité de ce conflit. Et la leçon d’histoire, magistrale, secoue : on ressort de ces six heures de jeu aussi touché qu’impressionné par la maîtrise du studio Sledgehammer, qui livre ici la plus belle campagne de « Call of Duty » depuis le premier volet, en 2003. * Disponible sur PS4, Xbox One et PC.