Paris ne restera pas en plan
La Ville a dévoilé mardi ses 500 mesures pour le climat Parmi les défis, « la rénovation énergétique des immeubles ». Célia Blauel, adjointe
Rendre la ville neutre en carbone, s’approvisionner à 100 % en énergies renouvelables, améliorer la qualité de l’air… La Mairie de Paris a dévoilé mardi son nouveau plan climat pour « répondre à l’urgence », et devenir « la ville leader au monde mobilisée contre le réchauffement climatique ». Soit 500 mesures dans plusieurs domaines d’action comme le bâtiment, les transports, les déchets, mais aussi l’alimentation. « Certaines feront plus parler que d’autres, a prévenu Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris. Notamment car elles nécessitent des changements d’usages difficiles pour un certain nombre de Parisiens et de Franciliens. » Avant son adoption finale devant le Conseil de Paris en mars, 20 Minutes vous présente les grandes lignes de ce plan. La Mairie a rappelé son objectif de sortie des véhicules diesel de la capitale à l’horizon 2024, et des véhicules essence d’ici à 2030, afin « d’améliorer la qualité de l’air ». Et ce, en investissant notamment dans le développement d’autres énergies. « C’est une visée dont on pense qu’elle est tout à fait réalisable », a déclaré Célia Blauel, adjointe chargée des questions d’environnement. Une réflexion conduite avec la métropole sera aussi menée sur « l’avenir du boulevard périphérique », avec, par exemple, « l’idée de réserver une voie aux véhicules de covoiturage ». Un travail sera également effectué sur la mise en place d’une « zone de circulation restreinte » à l’échelle de la métropole, a-t-elle expliqué, précisant que le but est aussi de faire de Paris une ville 100 % cyclable dès 2020. « Il faut diviser par deux la consommation énergétique d’ici à 2050 », a indiqué Célia Blauel. Pour ce faire, la Ville veut principalement entamer « une action sur le bâti ». « Le défi majeur des trente prochaines années est la rénovation énergétique des 110000 immeubles parisiens, soit un million de logements à rénover et plus de 50 millions de mètres carrés de commerces, bureaux, hôtels, équipements publics », préciset-elle. Le financement de la rénovation de 4500 logements par an en portant l’objectif de gain moyen à 60 % sera poursuivi. La Ville propose aussi de produire localement 20 % d’énergie renouvelable. « Cela demandera des efforts à différents niveaux », affirme Célia Blauel. Notamment en multipliant les panneaux solaires sur les toits, la géothermie, la récupération d’énergie et en valorisant mieux les déchets. Paris développera aussi des coopérations avec d’autres territoires pour « soutenir la production d’énergies renouvelables et construire une nouvelle forme de solidarité territoriale ».