La roue a bien tourné chez MFC
Les nouveaux Vélib’ sont assemblés dans des ateliers situés en Loire-Atlantique
Une avant-première à ne pas manquer. Samedi à Romainville (Seine-Saint-Denis), puis dimanche à Cachan (Val-de-Marne), les Vélib’ dernière génération seront mis à disposition du public pour des tours d’essai, avant leur mise en service dans ces deux villes à partir du printemps.
17 500 unités à livrer
Ce test devrait être suivi avec attention depuis Machecoul, en Loire-Atlantique. C’est en effet à plus de 400 km de l’Ilede-France que sont assemblés les nouveaux vélos publics urbains en libreservice. Plus exactement dans les ateliers de la Manufacture française du cycle (MFC), d’où doivent sortir quelque 17 500 deux-roues verts (les classiques) et bleus (à assistance électrique). Leur livraison, qui commence ce mois-ci, s’effectuera jusqu’à avril, à raison de 1500 unités par semaine. Une chaîne de montage spécifique a été créée, occupant 40 personnes. « C’est un beau contrat stratégique, se réjouit Yves Salaün, le directeur général. Il nous apporte de la notoriété et une expérience pour répondre, demain, à d’autres appels d’offres. » C’est aussi la preuve que MFC s’est donné les moyens de se remettre en selle, après des heures bien sombres. En octobre 2012, l’historique usine Cycleurope (ex-Micmo-Gitane) de Machecoul a été placée en redressement judiciaire. Si le groupe Intersport l’a reprise, près de 80 postes ont été supprimés. Rebaptisée MFC, elle a voulu démontrer que le « made in France peut fonctionner », malgré la mondialisation. Un pari payant. Depuis 2013, le site a plus que doublé sa production, passant de 130 000 à près de 400000 vélos livrés par an. Cent soixante personnes ont été embauchées et, aujourd’hui, d’autres recrutements sont espérés.
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