« On a fait un album comme un groupe normal »
Shaka Ponk sort « The Evol’ » ce vendredi
Pour la sortie de The Evol’, les Shaka Ponk reçoivent dans leur QG . Installés depuis deux ans dans le 11e arrondissement parisien, Frah, Samaha, Steve et les autres ont « façonné le lieu à leur image ». Une première pour le groupe. « C’est la première fois qu’on se pose pour composer », explique Steve. « On a décidé de faire comme un groupe normal, précise Frah. On a fait un break, puis on a trouvé un endroit qu’on a aménagé pour pouvoir tout faire. » Ce changement de perspective a eu une influence sur l’album, quoi qu’en disent les membres de Shaka Ponk. « Pour nous, c’est un album comme les autres, explique Frah. Mais c’est vrai qu’on a des retours étonnants de gens qui trouvent ça plus posé. »
Etat d’urgence
Le groupe raconte des relations difficiles avec le voisinage. D’ailleurs, le quartier a eu un impact fort sur le groupe. « On venait d’arriver dans le studio, raconte Frah. On vivait un peu là. Je me suis endormi et, à mon réveil à 6 h du mat’, tout le monde était parti. Je suis parti faire un jogging et là, à l’angle de la rue, des camions de flics et de pompiers devant le Bataclan. » C’était le 14 novembre 2015. L’album The Evol’, qui sort ce vendredi, a ainsi été composé dans une France en état d’urgence. Le décor de la tournée représente une « jungle apocalyptique, explique Steve. C’est notre air du temps, c’est la façon dont on vit les choses. » Le groupe, même s’il adore son repaire parisien, a hâte de partir en tournée. « C’est notre récréation, nos vacances. On a fini notre boulot. »