Un coup de force du côté osbcur
« Star Wars Battlefront II », qui paraît ce vendredi, propose un mode histoire intrigant
Comme son titre l’indique, « Star Wars Battlefront II », qui paraît ce vendredi sur PS4, Xbox One et PC, est avant tout un jeu de tir multijoueur. Mais, contrairement au premier « Battlefront », il est doté d’un mode histoire. Un jeu comme « Le Pouvoir de la Force » proposait déjà de choisir entre la lumière et l’obscurité à travers le destin d’un disciple de Dark Vador, mais « Star Wars Battlefront II » place d’emblée le joueur de l’autre côté, dans la peau d’un nouveau personnage, Iden Versio, commandante de l’Empire et leader de l’Inferno Squad, prête à tout pour venger la mort de l’Empereur dans Le Retour du Jedi. Un parti pris original et risqué sur le plan de l’empathie. « Lorsque le joueur la rencontre, elle est prisonnière et ne donne rien à son interrogateur, répond Mitch Dyer, coscénariste en chef du jeu. Mais, lorsqu’elle rejoint son escouade, elle s’ouvre, elle est plus humaine. » Pour rendre appréciable, et donc jouable, une telle anti-héroïne, les développeurs ont misé sur son interprète, Janina Gavankar, son look badass et l’ADN de la saga. « Elle verra ses valeurs, ses croyances testées au long de l’histoire, explique Mitch Dyer. Tout n’est pas noir ou blanc. Dark Vador avait lui-même une part lumineuse, et Luke a un petit côté obscur. »
Une poignée d’heures
Le joueur contrôle aussi à un moment du jeu un personnage préexistant : Luke Skywalker – celui de la trilogie originale. Une figure imposée ? Se pose ainsi la question de la liberté accordée aux auteurs dans la galaxie « Star Wars », surtout depuis que Disney a racheté Lucasfilm et a fait le tri dans les histoires, canoniques ou pas. « Nous avons eu plus de libertés que je n’aurais imaginé, assure le scénariste. Cela reste un travail de collaboration, et Lucasfilm a un “story group” qui s’assure que chaque film, comic ou jeu s’imbrique correctement. » C’est aussi le cas pour le visuel. « Dès que tu touches aux décors, aux costumes, à l’esthétique des films, cela doit être exactement la même chose, confie Chris Matthews, directeur artistique. Heureusement, Disney nous a donné accès à toutes les archives Star Wars possibles et imaginables pour y parvenir. » C’est le plus réussi de ce « Star Wars Battlefront II », qui fait ressentir l’univers Star Wars comme rarement, à défaut de faire vibrer pour son héroïne et son aventure d’une poignée d’heures seulement.