« Un déficit criant de moyens humains »
Les incidents se multiplient au collège Pablo-Neruda
La grogne se poursuit. Fin décembre, des parents d’élèves du collège Pablo-Neruda à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) ont bloqué durant trois jours l’accès à l’établissement. Et ce, à la suite de l’agression de la conseillère principale d’éducation (CPE) par une élève. Ce fut « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », s’exclame Farid Aid, président de l’association des parents d’élèves. Ces derniers, en compagnie d’enseignants grévistes, prévoient une nouvelle journée de mobilisation, ce lundi, « pour signifier que notre lutte est encore active et le restera jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites ». A leurs yeux, les incidents qui se multiplient (racket, violences, menaces envers le personnel) sont « le résultat d’un déficit criant de moyens humains », mais aussi d’un manque de réactivité des instances compétentes, souligne Farid Aid. « Nous avons alerté la principale, le conseil d’administration et même le conseil départemental. Nous ne voulons pas nous retrouver avec un collège dans lequel les enfants ne veulent plus aller. » Professeure de mathématiques depuis cinq ans au collège Pablo-Neruda, Marine Gastou déplore, par exemple, « gérer les conflits entre les élèves », au lieu de faire cours. Pour cet établissement de 700 élèves, parents et enseignants demandent donc à la direction académique un troisième poste de CPE et le reclassement de l’établissement en catégorie REP + (le réseau d’éducation prioritaire renforcé). Ils doivent être reçus ce lundi soir à l’inspection académique, à Bobigny.
« Nous ne voulons pas nous retrouver avec un collège où les élèves ne veulent plus aller. » Farid Aid, association des parents d’élèves