Le gymnaste Paul Degouy déjà aidé financièrement
Paul Degouy prépare les Jeux de Paris grâce à un dispositif lancé par la Seine-Saint-Denis
La France prépare ses médailles pour 2024 et les collectivités veulent choyer leurs futurs champions. A l’image de la Seine-SaintDenis qui lance, vendredi, son « dispositif Génération 2024 », un groupe de 20 athlètes, de 13 à 21 ans, que le département va aider, notamment grâce à une allocation de 3 000 € par an. Paul Degouy, gymnaste de 19 ans et étudiant en deuxième année d’architecture, fait partie des élus.
Comment s’est faite la sélection ? Grâce à mon club de Noisy-le-Grand. Mes dirigeants sont en relation avec le département, qui savait que j’étais identifié. J’ai été champion de France en junior, je suis en équipe de France senior… Je suis dans une catégorie d’âge qui peut participer aux JO 2024. Les personnes en charge de ce dispositif sont venues me voir sur une compétition. Mon profil leur a plu et ils ont sûrement été touchés par ce qu’on s’est dit. Qu’attendez-vous de ce dispositif ? L’aide financière est importante. Entre mon internat à l’Insep [12 000 € l’année], mes études et le reste, elle est la bienvenue. Je vais pouvoir me consacrer au mieux à mon sport. Ensuite, ça va créer une dynamique chez les jeunes sportifs référencés du département. Si on peut grandir ensemble, partager nos expériences, se motiver les uns les autres, ça ne peut que nous servir. Ça représente quoi, la perspective des JO à Paris ? Mon rêve est de participer aux Jeux, tout court. Dans ma tête, il y a d’abord Tokyo, en 2020. Mais Paris, ça va être autre chose. Avoir la chance d’être en France, devant ses proches… Quand on est athlète, c’est énorme. C’est plus de pression à gérer ? Non, pas pour moi. C’est un gros objectif, c’est sûr, mais il vaut mieux ne pas penser à tout le chemin qu’il reste. Il faut y aller étape par étape. D’abord Tokyo, et plein d’autres compétitions très importantes. Voir trop loin, c’est le meilleur moyen de se perdre. La désignation de Paris a dû créer quelque chose entre vous, les jeunes athlètes de l’Insep ? On se sent encore plus impliqué, plus motivé, car les Jeux, chez nous, ça donne une dimension particulière. Mais la concurrence sera plus rude. Surtout qu’il y a de moins en moins de places en gym. Mais avoir cet objectif, c’est assez fou. Ça va m’aider à me construire. Vous estimez avoir tout ce qu’il faut pour préparer 2024 ? On peut toujours avoir plus, mais je pense qu’on a de bonnes conditions pour réussir. Je suis bien aidé, je suis entouré, et encore plus avec ce dispositif. Ça ne dépend que de moi.