Une mère va porter plainte
Depuis que Leclerc a reconnu mardi avoir vendu des produits Lactalis visés par une mesure de rappel après la découverte d’une contamination aux salmonelles, Système U et Auchan, par exemple, ont eux aussi admis avoir failli. Un mea-culpa qui n’apaise en rien Ségolène. Il y a un mois, son fils, Noan, 6 mois, a été pris de fièvres, de diarrhées et a même été victime d’un début de septicémie. Les analyses ont été sans appel : l’enfant avait ingéré du lait contaminé. Depuis, il n’est toujours pas guéri. « Nous n’arrivons pas à en sortir, s’emporte la Toulousaine de 29 ans. Tous les deux jours, il a de la fièvre et des rechutes alors que l’on n’arrête pas de nous dire que tous les autres enfants* vont bien. » Scandalisée, la jeune femme a décidé de porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. Elle le fera à titre individuel, mais dans le cadre d’une action collective menée par l’association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles, dont elle est la vice-présidente et qui a déjà recensé près de 3000 familles concernées. Si Ségolène ne décolère pas contre Lactalis, elle est également très remontée contre les services de l’Etat. C’est pourquoi elle a lancé une pétition sur change.org, où elle demande notamment la transparence sur la production des laits infantiles, les contrôles, « sur ce que mangent nos enfants ».
WAu 20 décembre, Santé publique France avait recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose en France depuis mi-août, dont 31 ayant consommé un lait infantile de l’usine de Craon.