Apple, la pomme de la discorde
La marque américaine accumule les déboires depuis le début de l’année
Ça ne va pas fort pour Apple. Entre une enquête du parquet de Paris visant le géant américain sur des soupçons d’« obsolescence programmée » de certains modèles d’iPhone et un bad buzz sur l’addiction des enfants aux iPhone, 2018 ne commençait déjà pas très bien. Coup de grâce mardi dans un magasin Apple à Zurich (Suisse), où huit personnes ont été blessées à cause d’une batterie d’iPhone en surchauffe. Retour sur un début d’année difficile. Tout a commencé à la fin du mois de décembre. Après des plaintes d’utilisateurs jugeant que leur iPhone devenait plus lent avec le temps et des tests relayés dans la presse spécialisée, Apple a admis ralentir volontairement les anciens modèles d’iPhone, dans le but de les protéger. Premier faux pas. Devant la levée de boucliers, le géant américain a présenté ses excuses. Pour se racheter, il a proposé de réduire le coût du remplacement des batteries pour ses iPhone 6 de 89 à 29 € lorsque la période de garantie de celles-ci a expiré. Il a également annoncé qu’il publierait début 2018 une mise à jour de son système opérationnel pour offrir aux utilisateurs de meilleures informations sur l’état de leur batterie.
« Dégagement de fumée »
Mais ça n’a pas suffi. Une association française, Halte à l’obsolescence programmée, a déposé plainte contre Apple l’accusant d’avoir « mis en place une stratégie globale d’obsolescence programmée en vue d’augmenter ses ventes ». Aux Etats-Unis, une action de groupe a été lancée mi-décembre contre la marque à la pomme pour les mêmes raisons. Le 5 janvier, à la suite du dépôt de plainte de l’association visant le constructeur californien, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. Quatre jours après, Apple est de nouveau sur le devant de la scène. Cette fois, la marque a huit blessés sur les bras. Un magasin de Zurich a été évacué « à cause d’une batterie en surchauffe, accompagnée d’un dégagement de fumée ». L’employé qui a tenté de retirer la batterie a été « légèrement brûlé » aux mains et sept autres personnes ont dû recevoir des soins sur place. La même semaine, deux actionnaires d’Apple, préoccupés par les effets sur la santé mentale d’un usage excessif des iPhone, ont demandé à la marque à la pomme une étude sur l’addiction des enfants à ses téléphones mobiles. Il n’y a pas de mauvaise publicité, dit-on. Vraiment ?