Un non qui fait bouger les lignes
« C’est une très belle victoire contre une pêche terriblement néfaste, une véritable arme de prédation massive. » Mardi, l’eurodéputé Yannick Jadot (Verts français) a salué le vote du Parlement européen contre la pêche électrique dans l’Union européenne. Plus précisément, ce dernier s’est opposé à une dérogation proposée par la Commission qui veut autoriser cette pratique à une plus large échelle en mer du Nord, où elle est permise à titre expérimental. Le vote de mardi n’est toutefois qu’une étape du long parcours législatif du texte au sein de l’UE. Le Parlement va maintenant entrer en négociation avec le Conseil (les Etats membres) et la Commission pour trouver un compromis final.
Gérer les ressources
« Nous sommes tous favorables à l’innovation, mais encore faut-il (…) qu’il soit vérifié scientifiquement que l’objectif de la gestion durable de la ressource est respecté », a argumenté la socialiste Isabelle Thomas. « Il est important de se rappeler ce que la pêche à impulsion électrique remplacerait, c’est-à-dire le chalutier à perche traditionnel », a expliqué le commissaire à la pêche Karmenu Vella. La pêche électrique consiste à envoyer des pulsations électriques qui étourdissent les poissons vivants enfouis dans les fonds marins pour mieux les capturer. A l’heure actuelle, 84 navires néerlandais pratiquent la pêche électrique, et la Belgique a demandé une dérogation pour trois navires.