L’inspirante et inspirée Essaouira
Respirez le grand air de l’océan en profitant de l’atmosphère sereine et artistique de la cité
Paul Claudel, Alberto Ruy Sanchez, Louis Bertignac, Jimi Hendrix, Maria Callas. Vous ne voyez pas le lien ? « Tous ont contribué à faire renaître Essaouira au XXe siècle », lance Tarik Ottmani, président de l’association culturelle Essaouira Mogador. A deux heures trente de Marrakech, au bord de l’Atlantique, Essaouira, qui signifie « la bien dessinée » en arabe, attire les artistes du monde entier. Ici, tout est source d’inspiration et les peintres, céramistes, cinéastes, etc. aiment à se perdre dans les ruelles, bercés par le cri des mouettes et le fracas des vagues contre les remparts de la médina. L’ancienne Mogador est une ville cosmopolite. Tour à tour berbère, romaine ou portugaise, elle jouit d’un riche héritage multiculturel. « Les artistes cohabitent dans la plus grande simpli- cité, qu’ils soient musiciens, peintres, sculpteurs de zellige ou de bois. Des gens de toutes origines et religions travaillent ensemble dans le respect », remarque Xavier Panades, propriétaire du Riad Zahra, un hôtel-galerie d’exposition. Pour lui, « le lieu est reconnu pour sa tranquillité et sa luminosité ». Essaouira est aujourd’hui « une ville calme, où il n’y a pas de circulation ni de bruit », remarque Sanne Busk, une artiste danoise qui a ouvert un atelier de collage d’art il y a cinq ans. Un climat propice à la créa- tion. « Chaque coin de rue dispose de sa galerie d’art. Il y a beaucoup d’expositions et d’ateliers », ajoute-elle.
Médina inscrite à l’Unesco
Dans la petite cité marocaine, « où la plage et la mer ne font qu’un avec la ville », les habitants utilisent tout ce qu’ils possèdent pour créer. Ce qui plaît, c’est ce savant mélange entre richesse culturelle, « avec de nombreux festivals comme le Printemps musical des alizés ou le Festival Gnaoua et musiques du monde », illustre Tarik Ottmani, paysages splendides et convivialité. Avec sa médina inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001, le « Saint-Malo marocain » est également devenu un haut lieu du tourisme.