Bobigny fait le Grand Paris de l’économie circulaire
Pichet Immobilier dévoile son projet « Nouveaux Cycles »
Avec « Nouveaux Cycles », le groupe Pichet Immobilier, lauréat du concours pour l’aménagement à Bobigny (Seine-Saint-Denis) d’une partie de la ZAC Ecocité, entre le canal de l’Ourcq et l’ex-RN3, entend s’attaquer à la gestion des déchets des artisans du secteur. « Au fur et à mesure de notre dialogue avec la ville, nous avons senti le besoin du territoire de répondre à cette problématique », explique Rodolphe L’Hotellier, directeur régional Ile-de-France de Pichet Immobilier. D’où l’idée d’une déchetterie où seront recyclés les rebuts comme le bois, le plâtre ou le métal. Les artisans du coin, eux, auront d’autant plus d’intérêt à l’utiliser qu’ils bénéficieront de surfaces allant jusqu’à 600 m2 pour y entreposer leurs matériels. « Nous espérons que cela créera des synergies entre les artisans », insiste Rodolphe L’Hotellier. Les matériaux qui ne pourront être recyclés seront soit utilisés comme combustible pour la chaufferie des bâtiments, soit évacués par barge via le canal de l’Ourcq. Veolia a en effet manifesté son intérêt pour un centre de services de gestion des déchets.
Serre urbaine
Pichet Immobilier prévoit aussi de travailler avec Volumes. Ce Fab Lab (contraction de « fabrication laboratory », soit « laboratoire de fabrication ») va, grâce à une « matériothèque », réutiliser les matériaux pour les transformer en meubles, notamment. « Ce sont eux qui vont contribuer à amorcer la pompe de l’économie circulaire que l’on veut mettre en place sur ce site », espère Rodolphe L’Hotellier. Volumes se lancera par ailleurs dans l’agriculture urbaine en installant une serre entre les bâtiments. Les fruits et légumes qui en sortiront seront proposés à la consommation pour l’ensemble du personnel. Le projet, situé à proximité de la future gare de la ligne 15 du Grand Paris Express Bobigny – Pablo-Picasso, mixera les activités (PMI, PME, bureaux, artisanat), tout en laissant les berges accessibles au public. « L’exercice, aujourd’hui, est de recruter les acteurs qui ont manifesté de l’intérêt pour ce site », conclut Rodolphe L’Hotellier.