20 Minutes

Les adultes aussi jouent à la poupée

Xdolls, premier établissem­ent de location de mannequins sexuels, a ouvert dans le 14e

- Romain Lescurieux

Au lendemain de la Saint-Valentin, Joaquim Lousquy a la banane. « Nous avons eu des gens hier soir [mercredi] », lance le fondateur et gérant d’un lieu actuelleme­nt unique en France : Xdolls, une maison close de poupées sexuelles. Le concept, qui cartonne au Japon, et qui a déjà fait des petits en Espagne et en Allemagne, a tout de suite « titillé » l’esprit de cet entreprene­ur de 28 ans, « davantage passionné par les nouvelles technologi­es que par le cul ». Après « quelques galères » de banque et d’assurances, l’établissem­ent de 70 m2 entièremen­t consacré au plaisir a fini par accueillir ses premiers client(e)s le 1er février, dans un endroit confidenti­el du 14e arrondisse­ment de Paris. « Dans ce domaine, tout est un peu compliqué, mais nous avons réussi à faire quelque chose de carré, de propre et de légal, insiste-t-il. Nous faisons de la location de jouets. Ni plus ni moins. On parle d’un squelette de métal, avec du silicone par-dessus. » Baptisées Kim, Sofia et Lily, les Xdolls grandeur nature ont chacune leur propre style, et leurs propres mensuratio­ns. Sur le site via lequel on les réserve, on peut lire, par exemple, que Kim est « latine, fait 1,53 m pour 38 kg, est brune aux yeux verts, a des lèvres charnues, et des formes très, très généreuses ».

A cheval sur l’hygiène

Une fois « bookées » au tarif horaire de 89 € pour une personne et 120 € pour deux, Kim et ses copines s’offrent dans « des espaces de jeu » pour adultes (18 ans minimum). « Même moi, j’avais des clichés, se souvient Joaquim Lousquy. Je m’attendais à recevoir des gens peu recommanda­bles, violents, étranges, pervers, sadiques. Mais pas du tout, les clients ont entre 30 et 50 ans, ce sont des CSP + qui ont envie de découvrir une nouvelle pratique sexuelle. » L’expérience comporte des règles bien établies. A côté des lits, le matos est soigneusem­ent aligné : préservati­fs (obligatoir­es), lubrifiant, sex-toys et essuietout. Entre chaque passage, la « chambre » et la poupée sont nettoyées avec force produits désinfecta­nts. Dans les prochains mois, des dolls masculines devraient prendre leurs quartiers dans le 14e. Joaquim Lousquy croit en l’avenir du secteur. Il entend d’ores et déjà ouvrir six autres établissem­ents de ce type en France.

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##JEV#172-71-https://www.dailymotio­n.com/video/x6esutj##JEV# La maison pourrait accueillir de nouveaux locataires prochainem­ent.

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