La voie reste libre, mais pour combien de temps ?
La Mairie fait appel de l’annulation de la piétonnisation
Qui peut faire quoi ? Mercredi, le tribunal administratif, qui avait été saisi par des associations, a annoncé l’annulation de la fermeture à la circulation des voies sur berge dans le centre de la capitale (lire l’encadré). Dans la foulée, la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), qui avait porté cette mesure phare dans la lutte contre la pollution de l’air, a indiqué qu’elle allait « faire appel de cette décision et prendre sans attendre un nouvel arrêté de piétonnisation ».
Des élus en embuscade
Mais, le recours d’appel n’ayant pas d’effet suspensif, l’exécutif parisien a ajouté qu’il allait présenter devant la cour administrative d’appel une requête pour un sursis à exécution du jugement. Les piétons et les cyclistes restent donc, pour le moment, prioritaires sur le tronçon de 3,3 km sur la rive droite du fleuve. « L’ouverture des rives de Seine a été décidée démocratiquement par les élus parisiens en septembre 2016, avec le soutien de l’Etat, à l’issue d’un an et demi de
concertation », a défendu Anne Hidalgo. D’autres élus entendent eux aussi mener leur combat jusqu’au bout. L’Association des maires franciliens a fait savoir qu’elle « attaquera[it] tout nouvel arrêté » qui « viserait à contourner la décision du tribunal », considérant notamment que « l’argument environnemental [avancé par la Mairie] était mensonger et démenti par nombreuses études ». Le bras de fer devrait se poursuivre… ■