L’intersyndicale va décider (ou non) d’une riposte commune
« Trop d’ordonnances, ça peut tuer le malade », a raillé lundi matin sur FranceInfo Jean-Claude Mailly. Pour le secrétaire général de FO, la volonté du gouvernement de faire passer la réforme de la SNCF par ordonnances – ce dont « on ne nous a jamais parlé », a-t-il insisté – ne fera que « mettre de l’huile sur le feu ». « Ce n’est pas de nature à établir un débat serein », a abondé Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail.
Ce mardi, une intersyndicale se tiendra afin de décider d’organiser ou non une riposte commune au projet du Premier ministre, Edouard Philippe. La CFDT-Cheminots a d’ores et déjà annoncé qu’elle proposerait aux trois autres syndicats représentatifs de la SNCF (CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire et SUD-Rail) de lancer un appel à la grève reconductible à partir du mercredi 14 mars, a déclaré son secrétaire général, Didier Aubert. Une proposition dans laquelle s’est engouffrée à son tour l’Unsa-Ferroviaire. « Je vais demander à ce que [mardi] on rentre dans un processus (…) d’alerte sociale à la SNCF », a annoncé le secrétaire général, Roger Dillenseger. La CGT-Cheminots s’est dit prête, elle, à « un mois de grève pour faire plier le gouvernement ». Jusqu’à présent, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire et Sud-Rail avaient seulement appelé à manifester jeudi 22 mars, journée de mobilisation dans la fonction publique. ■