20 Minutes

Le lent déclin de Tony Parker sur les parquets

Le joueur des Spurs ne joue plus beaucoup, dans une équipe en passe d’être éliminée des play-offs NBA

- Julien Laloye

Mardi, après une performanc­e XXL face aux Sixers de Philadelph­ie, Dwyane Wade est entré dans le Top 10 des meilleurs marqueurs en play-offs. Juste devant lui : Tony Parker. Sauf que le meneur français aux quatre titres NBA est loin de briller avec les Spurs. Son équipe, balayée par Golden State lors des deux premiers matchs du premier tour, ne peut plus trop compter sur le Français, qui se contente de petits bouts de matchs et de statistiqu­es bien maigrichon­nes. Du coup, on a demandé à plusieurs supporters et observateu­rs de Parker (36 ans) comment ils voyaient le déclin de leur idole. Réponse ? Plutôt sereinemen­t, à condition de respecter le processus de deuil.

La prise de conscience. « On ne sait jamais comment un athlète va se remettre d’une blessure [absent sept mois à partir de mai 2017] à 35 ans, explique Mathieu, espoir de l’Elan Chalon et meilleur joueur d’un camp d’été organisé par Parker en 2014. Le déclic, pour moi, c’est quand Popovich [le coach des Spurs] a annoncé fin janvier qu’il ne serait plus le meneur titulaire de l’équipe. Tony Parker l’a pris avec classe, mais je me suis dit que c’était le début de la fin. »

L’acceptatio­n du déclin. « J’ai toujours apprécié le joueur, j’ai découvert un grand bonhomme, modeste, sérieux, et la tête sur les épaules, raconte Mathilde, qui a gagné un voyage au Texas pour passer cinq jours avec TP en 2009. La fin ne lui a jamais fait peur. Il se met en retrait pour transmettr­e son expérience à la nouvelle génération. Il ne faut pas être triste parce que c’est la fin, ça fait partie du processus. »

La nostalgie quand il entre sur le

terrain. « On a du mal à se dire que Tony [en fin de contrat dans quelques semaines, mais qui souhaite prolonger] joue peut-être les derniers matchs de sa carrière en play-offs, raconte Mathieu. Mais je vais faire l’effort de regarder la fin de la série contre les Warriors, on ne sait jamais. J’ai encore envie de le voir réussir quelques actions signatures, comme il le fait depuis dix ans. » L’espoir d’une renaissanc­e.

« Quand Gregg Popovich le fait rentrer cette saison, c’est correct sans plus, assure Mathias, bénévole à l’Asvel, club présidé par Parker. On sent qu’il

est moins en confiance, qu’il va moins facilement vers le cercle. Mais je suis convaincu qu’il peut revenir fort l’an prochain après un été à travailler dur. Il a encore ça en lui. »

L’avenir envisagé sans lui. « C’est difficile de le voir galérer comme ça, parce qu’on a pris l’habitude, aux Spurs, de voir Tim Duncan ou Manu Ginobili briller jusqu’à 40 ans, indique Vincent, fondateur du compte Twitter Spurs Nation. Sauf qu’il manque à Parker les deux armes qui permettent de durer vraiment en NBA : la défense et le tir à trois points. Les Spurs vont le garder pour services rendus et pour son QI basket. »

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Cette saison, Tony Parker est le meneur remplaçant des San Antonio Spurs.

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