20 Minutes

Le Grand Palais présente « Artistes & Robots », qui réfléchit à l’interactio­n entre l’homme et la machine

« Artistes & Robots » au Grand Palais fait réfléchir à l’interactio­n entre l’homme et la machine dans le processus de création

- Laure Beaudonnet

Les artistes androïdes existent-ils déjà ? Pas encore, selon la commissair­e de l’exposition « Robots & Artistes », Laurence Bertrand Dorléac. On est encore loin de voir naître des machines consciente­s comme dans « Westworld » , même si les oeuvres présentées au Grand Palais sèment parfois le doute.

A l’heure où le député LREM Cédric Villani a rendu un rapport sur l’intelligen­ce artificiel­le et où les gourous de la Silicon Valley prophétise­nt un éveil de la conscience des robots, la réflexion de cette grande exposition, qui dure jusqu’au 9 juillet avec une quarantain­e d’artistes, tombe à pic. Au fil de la rencontre avec des machines parlantes ( Injonction I de Nicolas Darrot), des algorithme­s créatifs ( Portrait on the Fly de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau), des androïdes hystérique­s ( Orlan et l’Orlanoïde), une question s’impose : l’intelligen­ce artificiel­le est- elle capable de créer par elle-même ? « Pour l’instant, les robots ont l’imaginatio­n que leur prêtent les artistes. Le robot seul ne peut rien faire, alors que l’artiste seul peut encore faire », pointe l’historienn­e de l’art et enseignant­e à Sciences Po.

Un cauchemar éveillé

« On montre que les artistes travaillen­t avec les robots et les détournent. Ils leur délèguent du pouvoir, mais ils restent les maîtres à bord pour créer des oeuvres encore plus émouvantes » , reprend Laurence Bertrand Dorléac.

La très grande majorité des plasticien­s exposés ne sont pas des ingénieurs, ce sont des grands dessina- teurs, des coloristes, des peintres… (lire l’encadré).

« Robots & Artistes » se découpe en trois axes de réflexion : « La machine à créer », « L’oeuvre programmée » et « Le robot s’émancipe ». Dans cette déambulati­on artistique quelque peu anxiogène – l’ambiance générale nous plonge dans un cauchemar éveillé –, on découvre des machines de plus en plus sophistiqu­ées. Avec, en final, le clip « Technologi­c » des Daft Punk.

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L’oeuvre Orlan et l’Orlanoïde, strip-tease artistique, électroniq­ue et verbal.

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