20 Minutes

Le libre-service se remet en selle

Transports La société Donkey Republic vient de déployer 250 bicyclette­s dans la capitale

- Romain Lescurieux

Après Gobee.bike, oBike, Ofo ou encore Mobike, un nouvel acteur du vélo en libre circulatio­n tente sa chance dans les rues parisienne­s : Donkey Republic. Cette entreprise danoise, fondée en 2014, vient de déployer 250 vélos dans la capitale, avec l’objectif de « faciliter la mobilité urbaine et encourager les Francilien­s à emprunter le vélo d’un simple clic », annonce la société, déjà présente à Barcelone, Munich, Copenhague ou Hambourg. Mais, sur un marché parisien en pleine concurrenc­e, avec un acteur (Gobee.bike) ayant déjà jeté l’éponge il y a trois mois – en raison notamment des vols et dégradatio­ns –, pourquoi Donkey Republic se lance-t-elle dans une aventure si sensible ?

« Paris, c’est la Ville Lumière avec de nombreux touristes. C’était important pour nous de nous y déployer avant une autre ville française », avance Meriem Lwahhabi, business developper au sein de la société danoise. « La capitale nous sert de test pour notre système, pour analyser les déplacemen­ts du public. Nous espérons aussi profiter des retards du nouveau Vélib’ », ajoute-t-elle.

Pour s’imposer, l’entreprise – qui affiche des prix plus chers que ses concurrent­s – compte miser sur sa batterie de vélo « qui peut tenir jusqu’à deux ans » et son système de hubs, détaille Meriem Lwahhabi. Installés à des endroits précis et encore limités de la capitale (onze arrondisse­ments sur vingt), ces espaces de location (des arceaux publics) remplacent les « parkings de vélos sauvages ». « Le concept de hub a de grands avantages par rapport aux autres variantes de location de vélos, note Erdem Ovacik, PDG et cofondateu­r de Donkey Republic. Notre flotte fonctionne beaucoup plus efficaceme­nt parce que les vélos sont plus utilisés. Notre système élimine également le chaos des stationnem­ents sauvages de vélos dans les espaces publics. »

Un cadenas « intelligen­t »

Mais comment l’entreprise comptet-elle faire face aux dégradatio­ns ? En février, Gobee.bike annonçait en effet son retrait du marché français, déplorant les « destructio­ns en masse ». « Cela nous a inquiétés. Mais nous avons une technologi­e différente », répond Meriem Lwahhabi, avant de détailler le système : « On a un smart lock [cadenas intelligen­t] qui ne peut se verrouille­r et se déverrouil­ler qu’avec l’applicatio­n. De plus, nos vélos sont enchaînés aux arceaux publics, car nous mettons une chaîne à dispositio­n. Nous encourageo­ns donc l’usager à l’utiliser comme un vélo personnel. »

Enfin, un système interne à l’entreprise permet de voir l’emplacemen­t du vélo s’il n’est pas rendu après la finalisati­on de la location. Si c’est le cas, l’usager est automatiqu­ement pénalisé.

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Les Donkey Republic fonctionne­nt avec un système de hubs.

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