20 Minutes

Zidane claque la porte du Real Madrid pour se reposer... jusqu’à ce que le poste de sélectionn­eur des Bleus se libère ?

Zinédine Zidane a annoncé, jeudi, son départ du Real Madrid

- Julien Laloye

Zidane a été grand jusque dans sa manière de s’en aller. Au sommet, alors que personne ne voulait encore le mettre à la porte, une manie pourtant récurrente chez Florentino Pérez. Le président madrilène avait le coeur au bord des lèvres au moment de passer la parole à l’entraîneur du meilleur Real Madrid depuis Di Stéfano, pour annoncer un départ que personne n’a vu venir. C’était oublier les

« Zidane sera sélectionn­eur. Ça arrivera quand ça arrivera » Didier Deschamps

secousses du coeur de l’hiver, quand on demandait à Zidane, vainqueur de neuf titres en trois ans, dont trois Coupes d’Europe d’affilée, s’il pensait «jouer son poste» contre le PSG. «Après trois ans, c’est ma décision, a expliqué le champion du monde 1998. Les gens peuvent penser autre chose, mais moi je vois que c’est le moment. L’équipe a besoin d’un autre discours, d’une autre méthode de travail pour continuer à gagner. Je n’ai pas oublié les moments difficiles, les sifflets. «a m’a fait réfléchir. » Zidane a donné tout ce qu’il pouvait à ce groupe-là, qu’il ne sent pas capable d’amener plus haut. Ou de laisser tout en haut. Il lui a consacré trois ans de sa vie d’entraîneur, ce qui vaut largement dix années de plus dans un autre club.

Zizou a confié son envie de prendre un peu de repos. A condition qu’on lui en laisse le temps. Le Zidane coach peut être une comète. Ou alors l’homme d’un seul club et d’une seule sélection, la prochaine étape. L’ombre de l’ancien coach madrilène va planer sur la Coupe du monde des Bleus. Elle plane déjà sur Deschamps, à vrai dire. Le sélectionn­eur tricolore

sait qu’il ne résistera pas à l’appel populaire en cas de mauvais parcours en Russie. Par « mauvais parcours », on entend tout ce qui ne ressembler­a pas à une demi-finale au bout. Le sujet a évidemment pris le pas sur le match de préparatio­n face à l’Italie, à Nice, ce vendredi. Lors de la conférence de presse, cinq questions ont été posées à DD pour lui demander, en gros, si le vent ne soufflait pas trop fort derrière sa nuque. Réponse amusée du Bayonnais : « Aujourd’hui, je suis là en immersion avec mon groupe pour obtenir le meilleur résultat possible. Vous me croyez ou pas, mais je ne me pose pas la question. Il sera à un moment sélectionn­eur. «a arrivera quand ça arrivera. » Pas trop tôt quand même, ce ne serait pas bon signe.

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Le désarroi de Florentino Pérez à l’annonce de la décision de Zinédine Zidane.

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