20 Minutes

D comme distingué, U comme utile

Le diplôme universita­ire, ou DU, est une formation originale et souvent très spécialisé­e

- Mathilde Bouquerel

Dans la grande famille des diplômes, le diplôme universita­ire (DU) serait un peu le cousin original. Délivré au nom d’un établissem­ent, il est élaboré par celui-ci de manière indépendan­te. C’est donc une formation unique, souvent très pointue, qui a le mérite d’attirer l’attention des recruteurs. Si le DU n’a pas vocation à être reconnu au niveau national, puisqu’il n’est pas inscrit au répertoire des certificat­ions profession­nelles, il permet de se spécialise­r ou d’approfondi­r un domaine que l’on rencontre régulièrem­ent au travail. Ce cursus d’un an, constitué de séminaires espacés, est aussi particuliè­rement adapté à la formation continue. Pour se renseigner, comme l’explique Julie Mleczko, rédactrice en chef de Studyrama.com, il n’existe pas de brochures ou de plateforme sur le sujet. « Le mieux est de demander leur avis à d’anciens diplômés et de regarder le contenu des cours : s’il y a par exemple du matériel, des manipulati­ons ou des intervenan­ts connus dans le métier. » Sophie, 26 ans, psychologu­e, suit le DU d’addictolog­ie de l’université Paris-Diderot.

Pour elle, l’apport de sa formation est indiscutab­le. « Il n’y a tout simplement pas de diplôme national consacré au traitement des addictions, alors que ce sont des cas que les profession­nels de la santé et du social rencontren­t régulièrem­ent. » Elle apprécie la spécificit­é des thèmes abordés mais aussi le volet concret du cursus. « Nous mettons

en scène des entretiens où un étudiant joue le psychologu­e et l’autre le patient, puis nous discutons de la façon dont il s’est déroulé. »

Le DU peut être un véritable outil pour s’élever dans une entreprise ou briguer un nouveau poste. Cependant, « ce n’est pas tellement le diplôme obtenu qui est important mais le projet », détaille Julie Mleczko. Sophie l’affirme, son DU d’addictolog­ie a été un vrai plus lors de ses entretiens. « Les recruteurs voient que je suis psychologu­e et qu’en plus j’ai fait ce DU. Donc, je ne me contente pas d’un diplôme d’État, j’ai eu l’envie de me former à quelque chose de plus précis. » Elle compte d’ailleurs en commencer un autre l’année prochaine : en criminolog­ie.

« J’ai eu envie de me former à quelque chose de plus précis. » Sophie, psychologu­e

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Pour se renseigner sur un DU, mieux vaut demander aux anciens étudiants.

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