20 Minutes

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La Russie lance sa Coupe du monde, ce jeudi à 17h, avec un match face à l’Arabie saoudite. Les Bleus peuvent compter sur le soutien de la chanteuse Gloria Gaynor, qui a répondu aux questions de « 20 Minutes ».

- Propos recueillis par Laure Cometti

C’est bon, c’est parti! Ce jeudi à 17 h, la 21e édition de la Coupe du monde commence avec le premier match Russie-Arabie saoudite. La cérémonie d’ouverture qui précèdera la rencontre verra Robbie Williams chanter au stade Loujniki de Moscou. En 1998, Gloria Gaynor avait profité du Mondial en France pour se faire vraiment un nom. Son titre «I Will Survive» a rythmé la compétitio­n des Bleus. Le 29 juin, elle sera au Trianon à Paris pour un nouveau concert. Et l’Américaine se surprend encore de cette relation, aussi particuliè­re qu’imprévue, tissée avec notre pays.

Chanter « I Will Survive » en France, c’est différent, pour vous, par rapport à d’autres pays ?

Oui, très. Quand je le chante en France, le public chante avec moi, c’est génial. C’est parce que votre équipe de foot l’a utilisée pour s’inspirer, se motiver pendant la Coupe du monde 1998, et ensuite la chanson a été plus largement adoptée à Paris et dans toute la France. En 1998, les Bleus ont pris l’habitude de chanter votre chanson dans les vestiaires pendant le Mondial, puis toute la France l’a entonnée. Comment avez-vous appris cet engouement, qui a donné une deuxième vie à votre tube, sorti en 1978 ?

C’était totalement imprévisib­le. C’est le président de ma maison de disques qui m’en a parlé. Il m’a même emmenée en France pour que je rencontre l’équipe.

Ça s’est passé comment ?

C’était un public inhabituel pour vous, non ?

Oui, c’était très inhabituel ! C’était super, c’était un très bon moment. Les joueurs étaient très enthousias­tes de me voir, et très amicaux. On a pris des photos ensemble, on a chanté… J’en garde un très bon souvenir. Ils étaient heureux de me rencontrer, et j’étais ravie de les voir.

A l’époque, est-ce que vous vous rendiez compte que votre chanson était devenue un phénomène dans notre pays ?

Non, je ne me rendais pas compte de sa popularité en France. Et je crois même qu’elle a pris encore plus d’ampleur après la victoire de l’équipe de France, quand les gens ont commencé à croire que cette chanson les avait poussés vers la victoire, qu’elle les avait encouragés, exaltés et soutenus jusqu’à la victoire.

Aujourd’hui, cette chanson est toujours une sorte de porte-bonheur pour les Bleus et résonne pour beaucoup de Français, peut-être pour tous…

Ces derniers jours, j’ai discuté avec mes amis français, et ils me disent la même chose que vous. Ils me racontent que ma chanson est parfois jouée avant un match, au même titre que l’hymne national, ce qui est un grand honneur pour

« Je ne connais pas le nom des équipes à la Coupe du monde. »

moi. Ils me disent que votre équipe nationale aime toujours autant ma chanson, et les Français aussi. Elle vous inspire toujours, vingt ans après. Ça m’encourage beaucoup, surtout quand je viens pour un concert chez vous.

Quarante ans après la sortie de « I Will Survive », c’est le tube que tout le monde retient…

Elle a clairement vécu sa propre vie ! Et, au début, j’en étais un peu contrariée, car j’ai plein d’autres chansons, et des très bonnes. Mais j’ai compris pourquoi c’était la préférée du public : elle est exaltante, inspirante, elle encourage et valorise les gens.

Allez-vous suivre cette Coupe du monde en Russie ?

Je regarderai quelques matchs.

Quelle est votre équipe préférée ?

Je ne connais pas le nom des équipes !

[elle éclate de rire].

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Gloria Gaynor en 1999.

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