Un écologiste pragmatique
« Je serai toujours à l’écoute des contraintes réelles, économiques, mais je ne dévierai pas de la voie de la transformation écologique voulue par les Français lors de l’élection présidentielle et les législatives. » Lors de son discours de passation de pouvoir, mardi, le nouveau ministre de la Transition écologique ne s’est pas écarté de son image d’écolo pragmatique. Un exercice d’équilibre pas toujours évident, qui lui vaut un accueil prudent, voire hostile, de la part des défenseurs de l’environnement. La Fédération nationale des chasseurs, de son côté, s’est félicitée de l’arrivée d’un « pragmatique ».
« Achats écoresponsables »
A 44 ans, François Goullet de Rugy (c’est son nom complet) a toujours milité au sein de partis écologistes avant de rallier Emmanuel Macron en 2017. « C’est le fantasme de dénoncer le faux écolo », balaie François-Michel Lambert, ex-EELV comme Rugy, qu’il a ensuite rejoint au sein d’Ecologistes ! « Dans son quotidien, il fait des achats écoresponsables, roule avec toute sa famille en voiture hybride électrique, passe ses vacances à vélo », énumère le député LREM. Les défenseurs de l’environnement reconnaissent son engagement et ses proches louent sa détermination. « Il défend ses positions jusqu’au bout. Quand il était adjoint de Jean-Marc Ayrault à la mairie de Nantes, il a pris position contre Notre-Dame-des-Landes », rappelle François-Michel Lambert. Son passage à la présidence de l’Assemblée nationale lui permettra peut-être de bénéficier, contrairement à Nicolas Hulot, de bons relais au sein de la majorité.