Rentrée presque « nickel » à Tolbiac
Des murs blancs immaculés, une banderole « Université Paris-I Panthéon-Sorbonne Bienvenue» suspendue dans la cour, des amphis flambant neufs… « Je ne m’attendais pas à ce que ce soit comme ça », lâche une jeune femme qui, lundi, comme des milliers d’étudiants, a fait sa rentrée sur le site de Tolbiac (13e). Et pour cause.
En avril, le campus, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l’accès à l’université, a été bloqué pendant trois semaines par des étudiants. Les dégâts occasionnés lors de l’occupation, puis de son évacuation, s’élevaient à des centaines de milliers d’euros, évaluait alors le président de l’université, Georges Haddad. Aujourd’hui, «tout est frais, tout est repeint, tout est nickel », se réjouit Florian Michel, le directeur du site de Tolbiac. Après des mois de fermeture pour travaux, le ministère de l’Enseignement supérieur a envoyé lundi dernier un chèque d’1,7 million d’euros à l’université Paris-I, dont 500 000 € uniquement pour les rénovations du campus du 13e.
«Il y a des portes blindées à l’entrée des amphis, des pics sur les grilles extérieures pour nous empêcher d’escalader. Ils ont instauré un rapport de force», dénonce pour sa part une membre du collectif de mobilisation de Tolbiac dans les colonnes du Monde. « Je porterai ce qui s’est passé à Tolbiac toute ma vie comme une cicatrice, a pour sa part confié au Figaro Georges Haddad. Envoyer les forces de l’ordre ici était mon pire cauchemar. »