«L’amour est une fête» fait corps avec le porno
Il faisait bon vivre dans le milieu du porno au début des années 1980! C’est le message que veut faire passer Cédric Anger dans son nouveau film L’amour est une fête, où deux flics, interprétés par Guillaume Canet et Gilles Lellouche, s’infiltrent dans ce monde très libre. Les galipettes bon enfant, tournées dans l’insouciance, n’ont pas duré longtemps : presque au même moment est apparu un terrible fléau… Le film «parle d’une époque où le sexe était plus simple, explique Cédric Anger. Peu de temps après, le sida allait changer la donne.»
A la fois suspense, comédie et chronique d’un temps révolu, ce film libertaire célèbre l’amour physique décomplexé, sans aucune vulgarité. «J’ai rencontré des gens qui ont travaillé dans le milieu du porno durant cette période : tous m’ont raconté qu’ils faisaient l’amour plus souvent hors caméra que devant», raconte le cinéaste. Cette atmosphère joyeuse est parfaitement retranscrite, et l’on se sent plus proche des pornographes que de ceux qui veulent les empêcher de s’amuser.
«Tourner ce film est aussi une façon de parler de 2018, insiste Cédric Anger. C’est si différent de cette époque où les gens se sentaient à l’aise et libres dans leur sexualité. » Voir les jeunes comédiennes s’extasier devant les premières cassettes vidéo de leurs prestations est aussi surprenant qu’attendrissant. Et tout ce petit monde s’éclate dans le plus simple appareil avec une
jubilation communicative. Le Rewind. Retrouvez la chronique vidéo décalée qui revient sur les faits insolites du jour. Aujourd’hui : un papy arrête des braqueurs. « La Religieuse » ressort au ciné. Cinquante-deux ans après sa censure, Suzanne Simonin, la religieuse de Diderot, de Jacques Rivette, revient dans les salles obscures, ce mercredi, dans une copie restaurée.