Dupont-Aignan courra seul en piste
Comme certains croient en Dieu, d’autres croient obstinément en leur destin. Nicolas Dupont-Aignan semble être de ceux-là, persuadé qu’il sera « le » politique qui « libérera » la France. Cette fois en se présentant aux européennes de mai. Marine Le Pen lui avait proposé, fin mai, de faire liste commune. Son allié de l’entre-deux tours de la présidentielle de 2017 a refusé l’invitation, dimanche, lors du congrès de son parti Debout la France (DLF) au Cirque d’hiver à Paris. « Une liste commune, c’est une fusion, a souligné Damien Lempereur, porte-parole de DLF. «a ne sera pas suffisant pour gagner. Nicolas Dupont-Aignan a tiré les leçons de 2017 et souhaite créer un vrai rassemblement. » Malgré leurs projets très proches, le souverainiste sait combien l’alliance avec le RN lui a coûté. Lors des législatives de 2017, il a failli perdre sa circonscription. Voilà donc Nicolas Dupont-Aignan en campagne, seul, porté par les plus de 6 % que lui promettent les sondages. Ce qui ne l’a pas empêché, dimanche, d’ouvrir « grands les bras aux membres, sympathisants, électeurs » LR et RN, dont les têtes de liste se font toujours attendre. Un appel à l’union des droites qui vise à siphonner ces deux électorats. « Il se positionne déjà pour 2022 », s’est agacé un député RN. Côté républicains, sa percée « inquiète », « d’autant plus qu’il aura l’avantage d’être le seul président de parti candidat », craint un cadre LR. Pour l’instant, il semble isolé. Dimanche, la seule personnalité présente à ses côtés était le président du Parti chrétien-démocrate, JeanFrédéric Poisson. Un autre canton suisse adopte l’interdiction de la burqa. Les deux tiers environ des habitants du canton suisse de Saint-Gall ont voté dimanche en faveur d’une « interdiction de la burqa » dans l’espace public, une réglementation déjà en vigueur depuis juillet 2016 dans le Tessin voisin.
Le gouvernement veut varier le profil des étudiants en médecine. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a défendu dimanche sur FranceInfo la réforme des études de santé, destinée à « diversifier les profils » de médecins. Comment ? En créant « des passerelles avec d’autres licences (…), par exemple de psychologie, de philosophie ou d’ingénieurs ».