20 Minutes

« L’Ombre d’Emily », un divertisse­ment féministe

Blake Lively et Anna Kendrick expliquent en quoi «L’Ombre d’Emily» met les femmes en avant

- Caroline Vié

L’une (Anna Kendrick) se veut une mère de famille parfaite. L’autre (Blake Lively) est une maman farfelue, businesswo­man portée sur les alcools forts. L’Ombre d’Emily, de Paul Feig, brode sur l’amitié étrange unissant ces deux femmes si différente­s, avant que la disparitio­n de la seconde ne transforme la première en détective improvisée.

« L’Ombre d’Emily prouve qu’on peut faire des divertisse­ments féministes », déclare Blake Lively à 20 Minutes. La blonde à la beauté flamboyant­e trouve un personnage qu’on adore haïr en pimbêche égocentriq­ue et cruelle exploitant sa copine trop naïve. «Les personnage­s qu’Anna et moi incarnons sont volontaire­ment archétypau­x, précise l’actrice. Ils sont deux conception­s très caricatura­les de la femme que l’intrigue va prendre un malin plaisir à torpiller. » Les hommes ne sont guère à l’honneur dans ce thriller signé par le réalisateu­r de Mes meilleures amies et du récent SOS Fantômes. « Paul Feig était constammen­t à notre écoute pour analyser les réactions des héroïnes, raconte Anna Kendrick. Ses précédents films mettaient déjà en avant des femmes fortes, et il les comprend parfaiteme­nt. » Une séquence de confidence­s très alcoolisée entre les deux dames pourra évoquer des souvenirs à bien des spectatric­es, même si elles n’ont pas eu de secrets aussi corsés à échanger.

La tendre maman, reine des fêtes d’école, se métamorpho­se doucement en cherchant sa camarade qui s’est soudaineme­nt évaporée. « Celle que j’interprète avait besoin de se faire secouer pour exprimer son potentiel, insiste Anna Kendrick. Ce choc lui fait le plus grand bien, car il lui apprend à exister par elle-même sans chercher désespérém­ent l’approbatio­n des autres. » Avec ses tenues très sages, la jeune femme semble d’abord un brin godiche, mais elle prouve vite qu’il ne faut pas la sous-estimer. « Hollywood commence à montrer des filles qui ne sont pas que des potiches, martèle Blake Lively. Elles peuvent se conduire comme des garces, mais elles ont de la personnali­té!» C’est clairement le cas des héroïnes de L’Ombre d’Emily, passant du duo au duel avec une férocité réjouissan­te et une pointe d’humour bienvenue. « Les hommes comme les femmes pourront apprécier le film », insiste la comédienne. Les deux s’amuseront à essayer de trouver la solution de l’histoire avant le générique de fin.

« Hollywood commence à montrer des filles qui ne sont pas que des potiches.» Blake Lively, actrice

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Anna Kendrick (à g.) et Blake Lively incarnent deux conception­s du féminin.

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